A la une Illustration fraîcheur matinale - © Gettyimages

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Une nuit estivale fraîche

07/07/2020

Cette nuit a été fraîche sur une grande partie du pays, excepté sur le pourtour méditerranéen où les minimales étaient même légèrement excédentaires. Sur la moitié nord ou dans le Massif central, les températures minimales de la nuit se situaient souvent 4 à 7 degrés sous les moyennes de saison.

Un vieux record mensuel a même été égalé à la station de Brest-Guipavas, ouverte depuis 1945, avec une minimale de 6 °C, comme le 18 juillet 1965.

Une masse d'air plus fraîche et un ciel dégagé

Cette fraîcheur nocturne estivale s'explique par plusieurs facteurs. Tout d'abord, la masse d'air s'est nettement rafraîchie, à l'arrière du front froid peu actif qui s'est enfoncé sur le pays entre dimanche et lundi. Ensuite, les champs de pression relativement élevés ont permis un ciel nocturne dégagé, favorisant la perte de chaleur par rayonnement. Lorsque le ciel est nuageux la nuit, les nuages absorbent une partie du rayonnement infrarouge issu de la Terre, et émettent un rayonnement infrarouge vers le bas, ce qui limite le refroidissement terrestre.

  • 2,9 °C à Auberive (Haute-Marne) ;
  • 3,2 °C à Montluçon (Allier) ;
  • 3,3 °C à Moumelon (Marne) ;
  • 3,5 °C à Buhl (Moselle) ;
  • 3,6 °C à Rueil (Eure-et-Loir) ;
  • 3,7 °C à Menat (Puy-de-Dôme) ;
  • 3,7 °C à Rouvroy-les-Merles (Oise) ;
  • 3,9 °C à Aubusson (Creuse) ;
  • 4,0 °C à Chaumont (Haute-Marne) ;
  • 4,1 °C à Charleville-Mézières (Ardennes) ;
  • 5,5 °C à Reims ;
  • 6 °C à Alençon (Orne), Nevers (Nièvre) ;
  • 7 °C à Orléans (Loiret), Bâle-Mulhouse (Haut-Rhin).

Températures minimales observées en France le 7 juillet 2020 - © Météo-France

Les fraîcheurs estivales du passé

À l'échelle du pays, depuis 1947, la journée la plus fraîche jamais observée sur les mois de juillet et août est le 30 août 1986. L'indicateur national de température moyenne calculé à partir de 30 stations de référence est de 13 °C, soit un déficit d'environ 6 °C. Entre des hautes pressions sur l'Atlantique et les basses pressions sur la Scandinavie, une masse d'air fraîche avait gagné la France dans un flux de nord-ouest à nord.

L'été le plus frais à l'échelle du pays est l'été 1956, avec un indicateur de température moyenne de 17,3 °C, soit un déficit de 2,6 °C par rapport à la moyenne saisonnière calculée sur 1981-2010 qui est de 19,9 °C.

On se souviendra aussi de l'été 1977, pendant lequel plusieurs villes ont mesuré leur maximum quotidien le plus bas de la saison depuis le début des mesures. Le mercure s'est notamment montré timide cet été-là à Perpignan (maximum estival de 30,6 °C le 7 septembre 1977), Nîmes (31,5 °C le 13 septembre), Lyon (29,9 °C le 7 juillet), Paris (29,0 °C le 3 juillet), Clermont-Ferrand (29,4 °C le 7 juillet), Bordeaux (30 °C le 12 septembre) ou Toulouse (31,1 °C le 12 septembre).