Infos météo Légère inflexion après les premiers 30 °C de l'année. La chaleur revient dès ce week-end.

Météo-France

Retour de la chaleur ce week-end, après une légère inflexion

12/05/2022

Après une courte période de chaleur estivale en début de semaine, de l’air plus « frais » a gagné le nord du pays dans la nuit de mercredi à jeudi via une perturbation peu active dans le Nord-Ouest, mais matérialisée par un axe orageux entre l’Aquitaine et Midi-Pyrénées.

Dès demain les thermomètres s'orienteront à nouveau à la hausse, atteignant souvent les 30 °C.

Après la chaleur estivale de ce début de semaine, à quoi s'attendre dans les jours qui viennent ?

Dès demain samedi, les températures repartiront à la hausse, accompagnées de remontées instables sur la Bretagne. À partir de dimanche et pour au moins la première moitié de semaine prochaine, un épisode de chaleur plus durable que celui de ce début de semaine va se mettre en place.

Encore de l’instabilité et des températures modérées ce vendredi

On retrouve aujourd'hui un axe instable avec des orages possibles dès ce matin dans le Jura, en Gironde, et dans le Limousin. Cet après-midi, ces orages devraient concerner essentiellement le relief du Massif Central et du Jura, et plus localement les Pyrénées.
Le reste du pays bénéficie d’un temps agréable, sec, et certes moins chaud que le début de semaine mais tout de même très doux, avec 17 à 25 °C au nord, et 22 à 27 °C au sud. Ces températures seront en général 3 à 5 degrés au-dessus des moyennes de saison.

La chaleur lourde et orageuse de retour ce week-end

Demain samedi, une goutte froide d’altitude frôlera la Bretagne et se déplacera lentement vers l’Angleterre. Elle influencera l’ouest du pays avec samedi de l’instabilité et donc un temps orageux, notamment en Bretagne et Normandie. Plus à l’est, le soleil se maintiendra.
Dimanche, c’est l’évolution diurne qui pourra entraîner en cours de journée la formation de cellules orageuses parfois fortes et gréligênes mais très localisées, dans la moitié ouest.

C’est donc une ambiance très estivale qui se mettra en place avec des températures qui repartiront à la hausse dès samedi. On attend souvent 25 à 28 °C au nord à l’intérieur des terres (20 à 23 °C près de la Manche) et déjà 26 à 31 °C au sud avec la plupart des valeurs supérieures à 30 °C dans le Sud-Ouest. Dimanche, le mercure grimpera encore au nord avec les 30 °C  localement atteints ou approchés dans le Nord-Est. Les températures seront stationnaires au sud.

Un épisode estival très probable, mais encore difficile à qualifier, la semaine prochaine

Malgré une petite inflexion lundi, la tendance générale à des températures estivales se poursuit au moins jusqu’en milieu de semaine prochaine, avec les 30 °C approchés jusque dans la moitié nord, et jusqu’à 32 voire 33 °C au sud. Les températures minimales ne seront pas en reste et les nuits seront très douces avec, dés lundi, des minimales souvent comprises entre 14 et 17 °C au nord, et 15 à 19 °C, voire 20 °C au sud (pour des moyennes saisonnières comprises entre 8 et 14 °C du nord au sud)

L’incertitude et la variabilité des prévisions restent cependant assez importantes à ce jour et ne permettent pas d’évaluer avec précision l’intensité de cet épisode de chaleur. Néanmoins, il devrait être remarquable pour un mois de mai si l’on tient compte conjointement des températures attendues et de sa durée.

Les thermomètres ont-ils déjà atteint les 30 °C cette année ?

De nombreuses stations ont ainsi atteint leurs premiers 30 °C de l'année entre lundi et mercredi.

On a relevé mercredi 31,5 °C à Lyon - Parc Tête d'or ou 30,8 °C à Clermont-Ferrand, des températures supérieures à la normale du mois de mai de plus de 10 °C.
Mardi, on peut citer les 30,6 °C enregistrés à Orthez (64) et Saint-Émilion (33), 30,4 °C à Mont-de-Marsan (40) et Montesquieu-Lauragais (31) ou encore 30,1 °C à Fleurance (32). Ces fortes chaleurs sont assez précoces puisque, sur les 30 dernières années, la date moyenne de franchissement de ce seuil à Mont-de-Marsan est le 22 mai.

Comment expliquer cette séquence estivale ? 

Un dôme d’air chaud et stable se déploient progressivement de la péninsule Ibérique à l’Europe centrale en passant bien sûr par la France. Le temps s’annonce sec et chaud sous cette dorsale anticyclonique qui rejette le flux perturbé plus au nord.

Est-ce une situation exceptionnelle à cette période de l'année ? 

Il s’agit d’un épisode de chaleur remarquable par sa précocité, sa durabilité et son étendue géographique. Le mois de mai est un mois de printemps où on peut à la fois enregistrer les dernières gelées en plaine et observer les premières fortes chaleurs en plaine. En 1998, le seuil de « forte chaleur » (30 °C) a été atteint chacun des trois jours des Saints de glace, à Lille et Paris !  Ce seuil a d’ailleurs pu être atteint plus tôt : à Paris, le 16 avril 1949, on a mesuré 30,1 °C. 
Dans le passé, on peut citer les épisodes de chaleur du 11 au 14 mai 1998, du 14 au 16 mai 1992. Le 16 mai 1992, on mesurait 30,3 °C à Rennes. Dans un passé plus lointain, les mois de mai 1912 ou de mai 1945 ont été marqués par des épisodes de chaleur intenses, avec 32,2 °C relevés à Nantes le 16 mai 1945.

Sans être exceptionnel, un épisode de chaleur comme celui attendu la semaine prochaine, précoce et durable, n’est tout de même pas si fréquent.

Dans le contexte du changement climatique, notons que les périodes de vagues de chaleurs sont amenées à devenir plus fréquentes, et tendent à s’installer plus précocement au cours du printemps qu’avant. 

Doit-on en déduire que l’été sera chaud ?

Non, un épisode de chaleur en mai ne permet pas de faire des prévisions pour l’été. Le mois de mai le plus chaud depuis 1945 est le mois mai 2011. L’été qui a suivi ne fut pas plus chaud que la normale.