Infos météo Une perturbation tente de traverser le pays ce week-end.

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L'anticyclone reste sur le pays malgré un léger passage perturbé

28/01/2022

Depuis le 11 janvier, le pays est sous l'influence d'un anticyclone qui engendre une situation de blocage.
Dans ces conditions, le temps reste calme, mais l'anticyclone piège l'humidité dans les très basses couches de l'atmosphère. Cela donne un temps très contrasté, avec des nuages bas et des brouillards souvent persistants dans la moitié nord, jusqu'au Lyonnais, alors que les grisailles arrivent à s'effacer dans les plaines du Sud-Ouest (parfois difficilement dans la vallée de la Garonne), et que le soleil règne sans partage sur les régions méditerranéennes et l'ensemble du relief.

Alternance d'une perturbation faiblement active qui traverse le pays et de passages ensoleillés

Malgré cet anticyclone, une perturbation aborde le Finistère ce vendredi, mais comme les pressions atmosphériques sont élevés cette perturbation arrive de manière atténuée. Elle va balayer la moitié nord de l'Hexagone, en lâchant quelques pluies faibles sur son passage. Ces petites pluies pourront localement être verglaçantes sur le quart Nord-Est samedi matin, voire l'après-midi près du Morvan et des Vosges. Plus au sud, les grisailles seront encore étendues entre le piémont pyrénéen et les Charentes. L'après-midi sera plus ensoleillé, mais l'évolution de ces nuages bas et brouillards sera parfois difficile, notamment entre les hauteurs du Tarn, le Gers et la vallée de la Garonne. Les Pyrénées, les Alpes et les régions de la Méditerranée bénéficieront du soleil dès le lever du jour.

Dimanche, la perturbation faiblement active va continuer de s'enfoncer vers le sud du pays, pour s'étendre entre le sud de la Bretagne, le nord de la Nouvelle-Aquitaine et le Centre-Est. Les pluies seront toujours faibles et éparses. Plus au nord, le ciel va s'éclaircir nettement, notamment au nord de la Seine, où la journée s'annonce lumineuse. Le soleil persistera sur le relief des Pyrénées et des Alpes, ainsi qu'autour de la Méditerranée, même si des grisailles borderont les côtes provençales et corses par endroits. Les plaines du Sud-Ouest, en revanche, devront composer avec des grisailles qui auront du mal à se dissiper.

Un anticyclone impartial

En hiver, anticyclone ne rime pas forcément avec ciel bleu, et vous l’aurez sans doute remarqué, ce mois-ci, c’est surtout la moitié sud qui a profité d’un temps ensoleillé. Au nord, hormis ce lundi, il a bien fallu souvent composer avec des grisailles tenaces qui ne laissent pas de place au soleil. Dans ce contexte de France coupée en deux, l’ensoleillement est généralement peu significatif dans le nord, voire légèrement déficitaire dans le nord-ouest, alors que des ensoleillements remarquables ont été observés dans les régions du sud depuis le début du mois.

De nouveaux records décadaires ont été enregistrés dans le sud-est, et Millau (Aveyron) a enregistré un nouveau record mensuel d’ensoleillement bien avant la fin du mois (137h13min contre 133h04min en 2017 ; période couvrant 1991 à nos jours).

En 2017, par exemple, le mois de janvier a également été très anticyclonique mais cette fois les régions du nord-ouest ont profité d’un ensoleillement remarquable. La différence est principalement la position de l’anticyclone.

Pourquoi un ciel si contrasté ?

À l’échelle locale, le paramètre déterminant pour les nuages bas est l’humidité contenue dans l’air. À une plus grande échelle, cette humidité, et donc la formation/dissipation des nuages bas, va dépendre en partie de la position de l’anticyclone.

Ceci détermine notamment si oui ou non une ventilation sèche ou humide se met en place sur notre pays. Par exemple, lorsqu’une bise de nord-est se met en place grâce à l’anticyclone, ce flux continental va amener de l’air généralement plus sec et chasser l’humidité. Si au contraire, l’anticyclone est placé de sorte que de l’air marin arrive sur la France, l’humidité va s’accumuler. Ou encore, si le flux n’est pas assez important, les hautes pressions vont bien souvent plaquer l’humidité au sol.

Le ciel sera ainsi souvent variable d’une région à l’autre même si certaines sont connues pour être climatologiquement habituées à la ténacité des nuages bas (vallée de la Garonne, Val de Saône, etc.).

De plus, en hiver, la dissipation peut être plus difficile que lors des autres saisons. Durant les saisons plus chaudes comme le printemps ou l’été, les températures sont généralement plus élevées et favorisent l’évapotranspiration des gouttelettes dans l’air.

Il arrive également que des perturbations arrivent tout de même à s’introduire dans un champ de pressions élevées. Bien que leur activité pluvieuse soit grandement atténuée, elles sont bien chargées en air océanique ce qui permet d’alimenter les basses couches en humidité. C’est ce qui s’est notamment passé quelques fois ce mois où des perturbations sont arrivées par l’ouest ou le nord-ouest, épargnant surtout les régions méridionales.