Infos météo Les grisailles pourront être fréquentes le matin.

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Vers un temps un peu plus froid pour débuter l’hiver météorologique

29/11/2022

Après un début de semaine encore perturbé, les conditions météo vont devenir plus anticycloniques sur la France, sous l’influence des hautes pressions axées de la Russie à la Scandinavie. Dans des courants qui vont s’orienter au nord-est dès ce mardi soir, les températures devraient progressivement baisser et rester sous les moyennes de saison pour la fin de la semaine, soit pour les premiers jours de l’hiver météorologique qui débute jeudi.

Un dernier bon arrosage de novembre

Une perturbation a circulé lundi sur l’est de la France. Arrivée dimanche, elle a constitué un arrosage souvent honnête sur le pays (cf. figure ci-dessous), surtout à l’ouest et au sud. Cette dernière perturbation de novembre aura permis au cumul mensuel agrégé sur la France de dépasser 100 mm, et de dépasser légèrement la normale pluviométrique. Malgré ces pluies, le déficit pluviométrique de l’année 2022 reste particulièrement marqué.

Ce mardi, la perturbation s’évacue lentement par les frontières de l’Est, tout en perdant de son activité, alors que les averses s’atténueront progressivement au pied des Pyrénées et sur la chaîne.

Avec l’isolement d’une goutte froide, des pluies bénéfiques sont attendues sur la façade orientale de la Corse.

Sur le reste du pays, l’influence anticyclonique prédomine et se traduit déjà par de fréquentes grisailles tenaces, du Massif central aux frontières du Nord.

Ce mardi déjà, le mercure est en baisse. Par exemple à Paris, on ne devrait plus atteindre la barre des 10 °C. La baisse du mercure sera très progressive cette semaine.

Un refroidissement modéré

Dès mercredi, le vaste anticyclone russe, qui s’étend jusqu’à la Scandinavie, devrait étendre son influence jusqu’à la France. Avec des vents s’orientant au nord-est, les températures vont passer sous les moyennes de saison.

Sur la moitié nord, la baisse des températures devrait être progressive. Les maximales pourraient se situer entre 2 et 7 °C samedi et dimanche, des valeurs le plus souvent 3 à 5 degrés sous les normales de saison. 

Sur le sud de la France, le déficit de température maximale devrait être moins marqué et peu évoluer entre jeudi et samedi.

Pour les minimales, la fraîcheur devrait se faire sentir le week-end prochain, avec de petites gelées qui devraient se multiplier sur la moitié nord, notamment en cas d’éclaircies nocturnes. Rappelons qu’observer des gelées début décembre est banal, et qu’elles devraient intervenir après un automne qui a été parfois exceptionnellement peu gélif. Par exemple Strasbourg n’a observé aucune gelée de tout l’automne météorologique, ce qui n’est jamais arrivé en presque un siècle de mesure. En fait, si ces températures pourront nous sembler basses, c’est aussi parce que nous sortirons à la fois d’un automne très chaud (le deuxième plus chaud depuis le début des mesures) et d’un été très chaud (le deuxième plus chaud depuis le début des mesures). 

Côté ciel, les grisailles pourront être fréquentes le matin, sur une large partie de la France, et rester parfois tenaces, principalement entre le Massif central, le Nord et le Nord-Est. Seule une frange sud pourrait profiter d’un temps bien ensoleillé, avec un léger mistral en basse vallée du Rhône mercredi et jeudi.

Avec l’arrivée possible d’une goutte froide en Méditerranée en fin de semaine, le temps pourra devenir instable, avec des averses, sur le pourtour méditerranéen et la Corse.

Beaucoup d’incertitudes pour la semaine prochaine

Le scénario le plus probable à ce jour est un redoux par le sud et l’ouest, s’amorçant en début de la semaine suivante. L’approche d’une dépression sur le proche Atlantique pourrait orienter les courants au sud et remplacer le flux d’est, permettant la remontée des températures.

Beaucoup d’incertitudes résident au-delà de dimanche 4 décembre, la France pouvant se situer en limite de l’influence continentale (il est connu que les situations de blocage anticyclonique scandinave augmente la probabilité d'épisodes très froids en France) et de l’influence océanique. Le scénario le plus probable est quand même le retour de températures plus douces avec des passages pluvieux, notamment près de la Méditerranée.