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Un 14 Juillet pluvieux, dans la lignée d'un début d'été maussade
13/07/2021Cette semaine est marquée par l’influence d’air froid d’altitude (« goutte froide ») qui maintient des conditions agitées et pluvieuses sur la majeure partie de l’Hexagone.
Quel temps pour le 14 Juillet ?
À partir de la Fête nationale, une tendance à l’accalmie va commencer à se dessiner par l’ouest, avec le retour d’éclaircies qui s’affirmeront au fil des jours.
En revanche, la goutte froide tardera à évacuer les régions de l’est, et de fréquentes pluies, parfois soutenues et orageuses, sont encore à craindre sur le quart nord-est. Cet épisode sera d’ailleurs particulièrement pluvieux sur le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, avec parfois l’équivalent de plus d’un mois de précipitations en l’espace de quelques jours (depuis lundi).
À Paris, les quelques gouttes attendues en matinée ne devraient par perturber le défilé sur les Champs-Élysées. Les troupes au sol et dans les airs seront accompagnées d’une armée de nuages en ordre bien serré.
Le ciel sera nettement plus dégagé autour de la Méditerranée, dans une ambiance ventée.
Des éclaircies plus timides vont aussi se propager sur la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire, s’élargissant également dans les plaines du Sud-Ouest.
L’ambiance restera fraîche, avec des températures maximales sous les valeurs de saison sur l’ensemble du pays, y compris sous le soleil du pourtour méditerranéen.
Mercredi après-midi, il fera 20 à 25 °C en général, avec 25 à 30 °C sur les régions de la Méditerranée, jusqu’à 32 °C sur le Var et l’est de la Corse, mais seulement 16 et 21 °C sous la pluie du quart nord-est.
Précédents pluvieux au 14 Juillet
Les défilés du 14 Juillet se passent le plus souvent sous un temps sec. Depuis l’an 2000, seuls trois défilés ont été particulièrement perturbés par des pluies.
En 2001, pour la Fête nationale, les pluies avaient été conséquentes (24,2 mm). Le 14 Juillet 2010 avait été encore plus agité, notamment à la fin du défilé aérien où un orage a circulé lors du saut des parachutistes. Ce jour-là, la station de Paris-Montsouris avait relevé 43,1 mm.
Enfin en 2012, il n’était tombé que 5,5 mm, mais quasi exclusivement durant le défilé.
Les températures sont rarement excessives, ce qui n’empêche pas des périodes de fortes chaleurs, sans doute plus dures que les pluies pour les organismes des troupes au sol.
Ainsi en 2003, 2005, 2007 et 2018, les températures maximales affichaient plus de 30 °C au plus chaud de ce jour de Fête nationale.
Amélioration en fin de semaine
Cette tendance à l’accalmie par l’ouest va se poursuivre dans les prochains jours, avec des températures qui repartiront à la hausse progressivement.
La façade est gardera tout de même un temps plus instable toujours en liaison avec la goutte froide d’altitude qui continuera de générer des averses localement orageuses jeudi entre les Ardennes, l’Alsace, la Bourgogne, le Jura et les Alpes.
De vendredi à dimanche, l’instabilité va se réduire, et le risque d’averses et d’orages va se cantonner à la frange orientale du pays (Corse comprise).
Partout ailleurs, le soleil et les belles éclaircies s’imposeront avec des températures nettement plus estivales qui passeront même au-dessus des valeurs de saison à partir de dimanche.
Un début d'été maussade avec des records de pluies
L’été n’a donc pas dit son dernier mot, même si cette première partie de saison est d’ores et déjà marquée par une pluviométrie excédentaire.
Des records de pluies saisonnières ont même déjà été battus :
- Tours : 186,3 mm (ancien record 144,1 mm en été 2018) ;
- Rennes : 182,5 mm (ancien record 156 mm en été 1993) ;
- Cognac : 174,3 mm (ancien record 138,9 mm en été 1958) ;
- Dinard : 164 mm (ancien record 150,3 mm en été 1958).
Contraste saisissant avec le temps sec qui persiste parfois autour de la Méditerranée (cumul de pluie observé depuis le 1er juin) :
- Ajaccio : 1,8 mm (5e début d’été le plus sec depuis 1950) ;
- Bastia : 3,0 mm ;
- Nice : 3,6 mm.