A la une Se désalterer en cas de canicule.

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Canicule et forte chaleur : comment se protéger ?

23/08/2023

La chaleur a un effet immédiat sur l’organisme, dès les premières augmentations de température.

L’apparition des effets sanitaires liés à la chaleur ne se limite pas aux phénomènes extrêmes : elle est constatée dès la survenue d’un pic de chaleur correspondant au niveau de Vigilance météorologique jaune.
 

Les dangers des fortes chaleurs

Lorsqu’il est exposé à la chaleur, le corps humain active des mécanismes de thermorégulation qui lui permettent de compenser l’augmentation de la température (transpiration, augmentation du débit sanguin au niveau de la peau par dilatation des vaisseaux cutanés, etc.). Quand ces mécanismes sont débordés, des pathologies liées à l’exposition à la chaleur se manifestent : maux de tête, nausées, insolation, crampes musculaires, déshydratation. Le risque le plus grave est le coup de chaleur, qui peut entraîner le décès. 

Plus l’intensité de la chaleur augmente, plus la part de la population éprouvant des difficultés à maintenir une thermorégulation efficace augmente : l’ensemble de la population, même jeune et en bonne santé, est concernée lorsque la température augmente et que des canicules voire des canicules extrêmes se produisent.

Les conséquences sanitaires d’une exposition à la chaleur se mesurent par l’augmentation du recours aux soins d’urgence pendant les vagues de chaleur pour pathologies liées à la chaleur, mais également par une augmentation très rapide de la mortalité, observée dès l’exposition.

Les risques sur votre santé peuvent survenir dès les premiers jours de chaleur.

Des gestes simples permettent d’éviter les accidents. Il faut se préparer AVANT les premiers signes de souffrance corporelle, même si ces signes paraissent insignifiants.

Canicule, fortes chaleurs : adoptez les bons réflexes !

Pendant les fortes chaleurs, protégez-vous

  • Restez au frais (chez vous ou dans un lieu rafraîchi),
  • Buvez de l’eau (sans attendre d’avoir soif),
  • Mouillez-vous le corps,
  • Fermez les volets et fenêtres le jour, aérez la nuit,
  • Privilégiez les activités douces et sans effort,
  • Mangez frais, équilibré et en quantité suffisante,
  • Evitez l’alcool,
  • Prenez des nouvelles de vos proches et des plus fragiles.
     
  • En cas de malaise, appelez le 15

La plateforme téléphonique d’information "canicule" est activée lors des vagues de chaleur.

Les effets des vagues de chaleur sur la santé

Ces effets peuvent être directs ou indirects :

Les effets sanitaires directs

Lorsqu’il est exposé à la chaleur, le corps humain active des mécanismes de thermorégulation pour compenser l’augmentation de la température. Quand ces mécanismes sont débordés, des pathologies liées à l’exposition à la chaleur se manifestent : insolation, crampes, déshydratation, coup de chaleur, voire décès.

Moins connue, l’hyponatrémie représente une complication grave : il s’agit d’une diminution de la concentration de sel dans le sang, qui peut résulter d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium (sel), ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau. Elle peut être favorisée par l’âge, certaines maladies chroniques et certains traitements médicamenteux.

Par ailleurs, en cas de vague de chaleur, certains médicaments sont susceptibles d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur. Pour autant, l’adaptation d’un traitement médicamenteux en cours doit être considérée au cas par cas par le professionnel de santé. Enfin, l’exposition à des températures élevées peut aussi avoir une incidence sur la conservation des médicaments, particulièrement ceux nécessitant des précautions particulières de stockage et de conservation.

Ces effets se manifestent en première instance chez certaines populations qui sont plus vulnérables à la chaleur.

Des personnes fragiles : personnes dont l’état de santé, l’évènement de vie, ou l’âge les rend plus à risque :

  • personnes âgées ;
  • femmes enceintes ;
  • enfants en bas âge (moins de 6 ans) ;
  • personnes souffrant de maladies chroniques ;
  • personnes prenant certains médicaments qui peuvent majorer les effets de la chaleur ou gêner l’adaptation de l’organisme ;
  • personnes en situation de handicap.

Des populations surexposées : personnes dont les conditions de vie ou de travail, le comportement ou l’environnement les rend plus à risque :
- personnes précaires, sans abri ;
- personnes vivant en squats, bidonvilles, campements, ou aires d’accueil non-équipées ;
- personnes vivant dans des conditions d’isolement ;
- personnes vivant dans des logements mal isolés thermiquement ;
- personnes vivant en milieu urbain dense, à fortiori lorsqu’il y existe des ilots de chaleur ;
- travailleurs exposés à la chaleur, à l’extérieur ou dans une ambiance chaude à l’intérieur ;
- sportifs, notamment de plein air, ou en espaces clos et fermés mal ventilés ou non climatisés, dont les efforts physiques intenses et prolongés les rendent vulnérables à la chaleur ;
- populations exposées à des épisodes de pollution de l’air ambiant ;
- détenus.

Les effets sanitaires indirects

L’augmentation de température a pour corollaire une augmentation des risques sanitaires indirects tels que :

Risques de noyades
En France, les noyades accidentelles sont responsables chaque année d’environ 1 000 décès, dont environ 400 pendant l’été. Les enquêtes épidémiologiques montrent que le nombre quotidien de noyades accidentelles augmente pendant les périodes de fortes chaleurs.

Les ministères chargés de la santé et des sports lancent tout au long de l’été une campagne de prévention des noyades axée sur les bons gestes à adopter pour une surveillance efficace des baignades avec enfants, sous le slogan « Vous tenez à eux, ne les quittez pas des yeux ! ».

Augmentation des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires liées à la pollution atmosphérique, dont l’ozone : les températures élevées favorisent la production et la concentration d’ozone. Des études menées dans 18 villes françaises ont montré que le risque de décès associé à l’ozone et aux particules fines était plus important les jours chauds.

[1] IBM : indice biométérologique. Il s’agit de la combinaison des températures minimales et maximales moyennées sur trois jours.