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Climat : début d’année le plus chaud jamais mesuré en France

29/04/2020

La France connaît son début d'année le plus chaud depuis le début des mesures.

Des températures exceptionnellement chaudes !

La température depuis le début de l'année 2020 atteint, en moyenne sur la France, 9,6 °C, soit une anomalie de +2,3 °C par rapport à la normale 1981-2010. Cette température est la plus chaude mesurée sur la même période depuis le début du 20ème siècle, devant les années 2007 et 2014 qui avaient également connu des débuts d'année très doux avec une température de 9,4 °C.

Anomalie de températures maximales du 1er janvier au 23 avril 2020

Après des mois de janvier et février remarquablement chauds pour la saison (+2,2 °C et +3,6 °C) et un mois de mars également doux (+0,7 °C), avril 2020 pourrait figurer sur le podium des mois d'avril les plus chauds avec une température +3 °C au-dessus de la normale.

Les températures douces depuis début janvier sont particulièrement chaudes l'après-midi, avec des maximales exceptionnelles 2 à 3 °C supérieures aux normales et jusqu'à 4 °C sur un large quart Nord-Est (voir carte). Depuis le 1er janvier, l'anomalie de température maximale est en moyenne de +3.8 °C à Lyon et atteint +4 °C à Strasbourg.

Un ensoleillement excédentaire sur la moitié nord de la France

Proche de la normale sur le Sud, l'excédent d'ensoleillement atteint 20 % sur la moitié nord du pays et jusqu'à 30 % sur un large quart nord-est. Localement, l'ensoleillement dépasse la normale de 40 % en Franche-Comté et dans le Grand-Est. En région parisienne comme en Alsace, on mesure 40 % de plus comme à Paris avec 560 heures de soleil, soit plus de 60 heures de bonus, et à Colmar, l'excédent dépasse 50 % avec un bonus de 150 heures par rapport à la normale.

Anomalie de la durée d'ensoleillement du 1er janvier au 23 avril 2020

Un enneigement contrasté des Alpes aux Pyrénées

L'enneigement a été excédentaire sur le massif alpin jusqu'au 1er avril 2020, voire même très excédentaire sur les Alpes du Sud. Il est resté cette année en revanche déficitaire sur les Pyrénées.

Des précipitations déficitaires du Massif central au flanc est

Après un dernier trimestre 2019 très arrosé, la France connaît depuis le début 2020 des cumuls de précipitations généralement proches de la normale sur le tiers nord. La pluviométrie est en revanche souvent déficitaire plus au sud et le déficit atteint 20 à 40 % sur un large quart sud-est et jusqu'en Franche-Comté. Dans le Roussillon, la situation est particulière avec une pluviométrie très excédentaire suite aux épisodes pluvio-orageux actifs en janvier et avril.

Un assèchement des sols superficiels

Les températures élevées pour la saison et l'ensoleillement généreux, associés à un déficit pluviométrique depuis mi-mars, ont contribué localement à un assèchement des sols superficiels. Au 23 avril 2020, l'indice d'humidité des sols est ainsi déficitaire sur un large quart nord-est du pays.

Indice d'humidité des sols