Douceur record début 2023, dans la lignée de la fin 2022
11/01/2023La troisième décade de décembre 2022, avec une température moyenne de 11,4 °C, battait un record de douceur. À son tour, la première décade de janvier 2023 est la plus douce jamais vue en France métropolitaine depuis au moins 1947.
La 1ère décade de janvier la plus douce jamais enregistrée
Avec 10,1 °C en moyenne du 1er au 10 janvier, soit 4,5 degrés de plus que la normale, l’indicateur thermique national de température moyenne (prenant en compte 30 stations réparties sur le territoire) dépasse les 10 °C pour la première fois sur cette période. Le précédent record de début janvier 2014 (9,7 °C) est battu. L’écart aux normales est du même ordre pour les températures minimales et pour les maximales : le record décadaire est aussi battu dans les deux cas, avec un indicateur de 7,1 °C pour les minimales, et de 13,1 °C pour les maximales.
La douceur concerne l’ensemble du pays. Cependant, c’est dans les régions du nord et du nord-est que l’écart aux normales de saison est le plus important. Ainsi dans le Grand Est, la température a dépassé les normales de 6 °C en ce début janvier. À l’opposé, en Corse et en Occitanie, l’excédent thermique n’a dépassé que légèrement les 3 °C (ce qui est déjà important!).
Les records mensuels de température minimale et maximale élevées ont été nombreux le dimanche 1er janvier sur plusieurs régions. Quelques records de température minimale élevée ont aussi été battus depuis, dans le Languedoc le 2, en Bretagne le 4 ou dans la Drôme le 8.
Sur les 21 jours compris entre le 21 décembre 2022 et le 10 janvier 2023, l’indicateur national de température affiche en moyenne 10,7 °C, soit 5 °C de plus que la normale 1991-2020. Le précédent record sur cette période est très largement battu (9,2 °C entre fin décembre 2015 et début janvier 2016).
La situation
Cette douceur s’explique par la prédominance d’un flux perturbé océanique de sud-ouest en altitude. Le vent de sud-ouest a également soufflé plus qu’à l’accoutumée en surface, contraint par une anomalie dépressionnaire sur le nord-ouest de l’Europe et une anomalie anticyclonique sur le bassin méditerranéen. Ceci correspond à une phase positive de l’oscillation Nord-Atlantique (NAO+). L’occurrence de ce régime de temps en hiver, apportant généralement de la douceur, est loin d’être rare, mais les températures associées à ce phénomène atteignent cet hiver des valeurs exceptionnelles.
La douceur est prévue persister jusqu’à samedi 14. Le début de semaine prochaine pourrait voir les valeurs passer sous les normales saisonnières dans de nombreuses régions, en lien avec la mise en place d’un flux de nord-ouest.