Mars 2021 : très peu arrosé avec des températures très contrastées
06/04/2021La France a été sous l’influence de conditions anticycloniques une grande partie du mois de mars, et les perturbations, moins fréquentes qu’à l’ordinaire, ont été souvent peu actives. Mars 2021 qui a débuté dans une grande douceur, s’est achevé avec des températures estivales, souvent record. Des remontées de sable saharien se sont à nouveau invitées sur la France les 2 et 3, puis sur le sud du pays en fin de mois. Toutefois, du 5 au 10, la fraîcheur a dominé sur la moitié nord de l'Hexagone tandis que les régions méridionales ont conservé des valeurs plus conformes à la saison. Puis, du 18 au 22, un froid plus marqué s’est installé sur la majeure partie du territoire avec des températures en moyenne 2 à 4 °C en dessous des normales. Du 13 au 19, les passages perturbés se sont accompagnés de chutes de neige abondantes sur le relief de l’Est et le Massif central avec parfois quelques flocons jusqu’en plaine sur le quart nord-est ainsi que sur la Provence les 18 et 19.
Des températures très contrastées
Les températures ont été très contrastées à l’instar des mois précédents, avec une alternance de périodes de douceur et de fraîcheur. De plus, les journées ont connu de fortes amplitudes thermiques typiques du printemps, avec parfois plus de 20 °C d’écart entre les températures minimales et maximales. Les nuits ont été souvent très fraîches avec de fréquentes gelées sur la moitié nord et le flanc est de l’Hexagone ainsi que sur les massifs. Les minimales ont été en moyenne inférieures aux normales tandis que les maximales ont été près de 1 °C au-dessus. De nombreux records ont été enregistrés les 30 et 31. Le 31 a été la journée la plus chaude enregistrée en mars depuis 1900 avec une température maximale moyenne sur la France de 24,1 °C soit 9,5 °C de plus que la normale, battant le record de la veille (23,7 °C) et celui du 30 mars 2017 (23,2 °C). La température moyenne de 8,9 °C sur la France et sur le mois a été supérieure à la normale* de 0,2 °C.
De rares précipitations
Les passages perturbés ont été assez rares et généralement peu actifs. La pluviométrie a été déficitaire de plus de 30 % sur la quasi-totalité du pays. Le déficit a le plus souvent été compris entre 40 et 80 % sur la moitié ouest de l’Hexagone et la Corse. Il a dépassé 80 % sur la plaine du Roussillon ainsi que de l’est de l’Hérault à l’Ardèche et à la région PACA avec souvent moins de 20 mm. Suite à un épisode méditerranéen très localisé, les cumuls de pluie ont été très localement excédentaires de plus de 50 % sur l’ouest de l’Hérault. Sur un grand quart nord-est, la pluviométrie a été plus proche de la normale. En moyenne sur le pays et sur le mois, le déficit* a été proche de 50 %. Mars 2021 se classe ainsi parmi les dix mois de mars les plus secs sur la période 1959-2021.
Un ensoleillement généreux, surtout sur l'Ouest
L’ensoleillement a été excédentaire** sur la quasi-totalité du pays. Il a été généralement proche des valeurs de saison près des Pyrénées et autour du golfe du Lion. En revanche sur un large quart nord-ouest, l’excédent a atteint 30 à 50 %, voire localement plus avec des valeurs remarquables comme 196 heures à Caen (Calvados), 198 heures au Touquet (Pas-de-Calais) et 213 heures à Nantes (Loire-Atlantique).
*Moyenne sur la période 1981-2010.
**Moyenne sur la période 1991-2010.