A la une Juin 2023 parmi les mois de juin les plus chauds et les plus orageux jamais observés

Getty Images

Bilan : Juin 2023 parmi les plus chauds et les plus orageux jamais observés

03/07/2023

Le mois de juin 2023 se classe au deuxième rang des mois de juin les plus chauds sur la période 1900-2023 derrière juin 2003.

La chaleur qui s’est installée sur la France depuis fin mai a duré tout au long du mois de juin, tout particulièrement sur une grande moitié nord de l’Hexagone. Les épisodes orageux ont été nombreux et localement violents durant tout le mois, particulièrement sur le sud du pays. Juin 2023 est ainsi le deuxième mois le plus foudroyé à l’échelle de la France depuis 1997. 

 

- Juin 2023 se classe au 2e rang des mois de juin les plus chauds sur la période 1900-2023 derrière juin 2003.

- Juin 2023 est le 2e mois de juin le plus foudroyé sur la période 1997-2023 derrière juin 2022, avec deux fois plus d’impacts de foudre que la moyenne. 

Un soleil quasi omniprésent au nord du pays, des orages au sud

 Dans la continuité de la seconde quinzaine de mai, le soleil a brillé très généreusement sur la moitié nord du pays tandis que des épisodes pluvio-orageux localement violents se sont succédé sur les régions du Sud. 
Du 18 au 22 juin, les orages ont toutefois concerné une grande partie du pays. Ils ont été accompagnés par endroits de pluies torrentielles, de fortes chutes de grêle et de violentes rafales et ont provoqué localement des inondations. 
Juin 2023 est d’ores et déjà le deuxième mois de juin le plus foudroyé sur la période 1997-2023 derrière juin 2022, avec deux fois plus d’impacts de foudre que la moyenne au 28 juin.  
L’ensoleillement a été remarquable sur le nord de l’Hexagone où de nombreux records sur la période 1991-2023 sont d’ores et déjà battus. L’excédent atteint 20 à 50 % de la Bretagne et des Pays de la Loire aux frontières du Nord et du Nord-Est. En revanche, l’ensoleillement a été proche des valeurs de saison sur la moitié sud du pays, voire légèrement déficitaire du sud de l’Aquitaine à la région PACA et en Corse.

Ainsi, le soleil a brillé 328 heures à Lorient (Morbihan) et 358 heures à Strasbourg (Bas-Rhin) mais 274 heures à Nîmes (Gard) et seulement 201 heures à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).

Une chaleur généralisée , particulièrement marquée sur la moitié nord

La chaleur qui s’est installée sur la France depuis fin mai a perduré tout au long du mois, tout particulièrement sur une grande moitié nord de l’Hexagone. Après un début de mois assez frais, la Corse a subi un pic de forte chaleur du 20 au 22 avec des maximales atteignant 35 à 40 °C sur la façade ouest de l’île.

Les températures, tant minimales que maximales sont restées au fil du mois très douces sur l’ensemble de la France sans toutefois que le pays ne connaisse de véritable vague de chaleur. Elles ont été en moyenne 1 à 3 °C au-dessus des normales de la côte aquitaine au golfe du Lion et au nord des Alpes et 2 à 4 °C au-dessus sur la moitié nord de l’Hexagone. Elles ont été plus proches des normales sur la région PACA et la Corse où le début de mois a été parfois un peu frais pour la saison avant que le mercure ne grimpe 2 à 6 °C au-dessus des normales suite à des remontées très chaudes du Maghreb portées par le sirocco. À l’échelle de la France et du mois, la température moyenne de 21,5 °C a été supérieure à la normale de 2,6 °C, classant juin 2023 au deuxième rang des mois de juin les plus chauds sur la période 1900-2023 derrière juin 2003 (+3,5 °C). Sur le quart nord-ouest, ce mois de juin s'est même classé au premier rang des mois de juin les plus chauds.

Une pluviométrie très contrastée

Les précipitations ont été excédentaires sur une grande partie du pays suite à des pluies orageuses très abondantes, voire parfois diluviennes.

Les cumuls ont généralement atteint une fois et demie à deux fois la normale sur la moitié sud et la Corse ainsi que de l’est du Centre-Val de Loire à la Champagne-Ardenne et plus localement sur l’est des Pays de la Loire et de la Normandie. En revanche, ils ont été souvent déficitaires de 20 à 60 % des Hauts-de-France à l’Île-de-France, du Cotentin à la Bretagne et à la Vendée, de l’Alsace et de la Lorraine au nord du Massif central et des Alpes ainsi que très localement sur le Languedoc-Roussillon, la région niçoise et le nord-ouest de la Corse.
Sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été excédentaire de près de 10 % mais cela cache une situation très contrastée selon les territoires.