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Avril 2021 : très peu arrosé avec des nuits remarquablement froides

04/05/2021

Dans la continuité du début du printemps, la France est restée sous l’influence de conditions anticycloniques une grande partie du mois d'avril. Les perturbations ont été peu fréquentes et généralement peu actives excepté sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce mois d’avril, dans l’ensemble assez frais, a été marqué par une succession de nuits très froides avec de fortes gelées occasionnant d’importants dégâts sur les cultures. Du 4 au 7, quelques flocons de neige se sont invités jusqu’en plaine sur la moitié nord du pays, blanchissant temporairement les sols par endroits le 6, notamment en Normandie.

Des températures souvent inférieures à la normale

Après un épisode de chaleur remarquable fin mars-début avril, les températures ont été souvent inférieures aux valeurs de saison, notamment de la Normandie aux frontières du Nord et du Nord-Est où elles ont été en moyenne 1 à 2 °C en dessous des normales. Toutefois, du 19 au 27, les maximales ont été très douces et ces journées ont connu de fortes amplitudes thermiques typiques du printemps, avec parfois plus de 20 °C d’écart entre le matin et l’après-midi. Si les maximales ont été conformes à la saison en moyenne sur le mois, les minimales ont été en revanche 1,6 °C en dessous des normales avec de fréquentes et sévères gelées nocturnes. De nombreuses stations ont battu des records de nombre de jours de gel avec, par exemple, 9 jours à Rennes (Ille-et-Vilaine), 13 jours à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (Isère), 14 jours à Beauvais (Oise) ou 16 jours à Pontarion (Creuse). Du 6 au 8, de nombreux records de froid ont été enregistrés. Avec une température minimale moyenne de 4,6 °C, ce mois d’avril se classe au 3e rang des mois d’avril les plus froids des cinquante dernières années derrière avril 1973 (3,8 °C) et avril 1986 (4,5 °C). La température moyenne de 10,4 °C sur la France et sur le mois a été inférieure à la normale* de 0,7 °C.

Une pluviométrie plutôt déficitaire

Les passages perturbés ont été rares excepté sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Alpes. En fin de mois toutefois, des remontées de sud plus actives ont concerné le sud et l’est du pays. Les Alpes-Maritimes ont notamment été très arrosées. À contrario, sur le quart nord-ouest de l’Hexagone, il a généralement plu moins de 5 jours. La pluviométrie a été déficitaire de 30 à 80 % sur une grande partie de l’Hexagone. Le déficit a même parfois dépassé 80 % sur la pointe bretonne ainsi que du sud des Pays de la Loire à la Touraine et à la Gironde. En Corse, les précipitations ont été généralement déficitaires de plus de 20 % mais localement excédentaires au sud de l’île. En revanche sur la région PACA, les cumuls de pluie, le plus souvent excédentaires, ont localement dépassé une fois et demie la normale. En moyenne sur le pays et sur le mois, le déficit* a été proche de 50 %.

Un ensoleillement généreux

L’ensoleillement a été excédentaire** sur la quasi-totalité du pays. L’excédent a atteint 40 à 80 % sur le quart nord-ouest. Le soleil a ainsi brillé 284 heures à Nantes (Loire-Atlantique), 295 heures à La Rochelle (Charente-Maritime) et 297 heures à Dinard (Côtes-d’Armor), valeur record. En revanche, l’ensoleillement a été plus proche des valeurs de saison sur les régions méditerranéennes, voire déficitaire de plus de 10 % sur les Alpes-Maritimes. À Nice, le déficit a dépassé 15 % avec seulement 187 heures de soleil.

* Moyenne sur la période 1981-2010.
** Moyenne sur la période 1991-2010.