Météo : des pluies intenses et des orages parfois violents cette semaine

Le contexte météo

La France connaît, depuis début septembre, une séquence orageuse. Dans un contexte encore chaud dans les basses couches de l’atmosphère, un vaste système dépressionnaire campe sur le proche atlantique (au nord-ouest de l’Irlande) et des courants d’altitude perturbés de sud-ouest progressent sur le pays. Au gré des forçages d’altitude qui circulent sur ces basses couches chaudes, des pulsations orageuses ont lieu cette semaine. Elles provoquent des orages, potentiellement violents – grêle, rafales de vent, intensité des précipitations… – et peu mobiles, pouvant donner de forts cumuls de précipitations en peu de temps.

Des cumuls de précipitations à surveiller le long de la Manche

Ce jeudi et demain vendredi, de fréquentes averses vont se développer sur les régions le long de la Manche, de la Normandie au Nord-Pas-de-Calais, avec localement de fortes intensités pluvieuses.
En prenant un caractère plus continu entre la fin d’après-midi de jeudi et la nuit, elles pourront donner des cumuls importants, de l’ordre de 30 à 60 mm, 80 mm localement sur les collines de l'ouest du Pas-de-Calais.
L'épisode devrait s'atténuer progressivement vendredi, dès le matin côté Normandie, en seconde partie de journée plus au nord, avec des averses perdant leur caractère persistant.

Pluies diluviennes sur le Sud-Est

Le risque orageux était mardi particulièrement marqué sur une grande partie de la France, allant du Sud-Est au Nord-Est.

Mardi après-midi, un orage stationnaire s’est installé au nord de Montpellier à Sommières (Gard), puis s’est décalé sur le sud, cette stationnarité s’est confirmée à 3 km des côtes.

Au cours de la nuit, des cellules orageuses se sont organisées dans le Gard et se sont fixées pendant plusieurs heures sur une partie du département. Les alentours de Nîmes ont subi des pluies diluviennes, s'ajoutant aux cumuls déjà importants de la veille.

Depuis le début de l'épisode dans l'agglomération de la ville de Nîmes, les cumuls approchent les 150 mm soit plus d'un mois de pluie (normales 1991-2020).

Vers la fin de nuit, de violents orages ont également commencé à s'organiser du côté de l'Hérault mais ils ont été mobiles et ont engendré de forts cumuls sur le nord de l’agglomération de Montpellier. Depuis le début de l'épisode, les cumuls approchent les 250 mm.

Pluies intenses : quels risques en ce début d’automne ? 

L’été 2022 (juin-juillet-août) a été le deuxième été le plus chaud observé en France depuis au moins 1900 avec un écart de +2,3 °C par rapport à la moyenne 1991-2020. Par conséquent, en cette fin d’été, la température de surface de la mer est de 3 à 4 degrés au-dessus des normales de saison en Méditerranée nord-occidentale.

Une Méditerranée chaude à la sortie de l’été peut contribuer à renforcer l'intensité des épisodes cévenols et méditerranéens intenses. En revanche, cela n'a pas d'influence directe sur le nombre d'évènements qui dépend de la situation météorologique au jour le jour. Par ailleurs, différents phénomènes, tels que des épisodes de mistral, sont susceptibles de rafraîchir la surface de la mer Méditerranée d'ici la fin de la période où les épisodes méditerranéens se produisent, réduisant d’autant cet effet.