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Février 2020 : très doux, pluvieux et venté au nord mais sec au sud

04/03/2020

(Bilan définitif au 3 mars 2020)
Ce mois de février, remarquablement doux à l'instar de décembre 2019 et janvier 2020, clôture un hiver au 1er rang des hivers les plus chauds depuis 1900. Les passages perturbés, souvent tempétueux, ont été nettement plus fréquents qu'à l'ordinaire sur la moitié nord de la France. Le tiers sud du pays a connu un temps beaucoup plus clément avec peu de précipitations et davantage de soleil.

Les températures

Les températures moyennes ont été plus de 3 °C au-dessus des normales sur la majeure partie du pays. Elles ont le plus souvent affiché 4 à 5 °C de plus que la normale du Centre-Val de Loire au Grand-Est et au nord d'Auvergne - Rhône-Alpes. Plusieurs pics de douceur se sont produits tout au long du mois, notamment le 3 avec des températures en moyenne 9 °C au-dessus des valeurs de saison. Des records mensuels de douceur ont été enregistrés et les maximales ont parfois localement dépassé 25 °C sur les régions méridionales et sur le piémont pyrénéen. Il n'a pratiquement jamais gelé du littoral aquitain à un petit quart nord-ouest et sur les côtes de la Manche. On a observé moins de 8 jours de gel sur le Nord-Est, soit 2 à 3 fois moins que la normale. Sur l'ensemble du mois et sur la France, la température moyenne de 9,3 °C a été supérieure à la normale* de 3,6 °C, plaçant ce mois de février au 2e rang des mois de février les plus chauds depuis 1900, loin derrière février 1990 (+4,4 °C) et juste devant février 1926 (+3,6 °C).

La pluviométrie

La pluviométrie a été géographiquement très contrastée. Les cumuls de pluie ont souvent été excédentaires de plus de 30 % sur la moitié nord du pays et de plus de 50 % sur les Alpes du Nord. De la Normandie aux frontières du Nord, la pluviométrie a affiché une fois et demie à deux fois et demie la normale, voire près de trois fois en Meurthe-et-Moselle, en région parisienne et dans la Somme. Des records mensuels ont été enregistrés avec notamment 95,5 mm à Évreux (Eure), 133,7 mm à Roissy (Val-d'Oise), 135 mm à Épinal (Vosges), 139,4 mm à Abbeville (Somme) et 176,2 mm à Phalsbourg (Moselle). Les précipitations ont été en revanche déficitaires sur la moitié sud du pays. Le déficit a atteint 25 % de l'Allier au nord de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées hormis sur le relief. Du Massif central et de l'ouest de Rhône-Alpes aux régions méditerranéennes ainsi que sur le sud de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées, les cumuls ont été déficitaires de plus de 30 %, voire de plus de 70 % sur les Pyrénées centrales, de l'est du Languedoc-Roussillon à la moyenne vallée du Rhône et aux Alpes du Sud ainsi qu'en Corse. Il n'est pas tombé une goutte à Nice (Alpes-Maritimes) et au cap Béar (Pyrénées-Orientales). Lors d'un refroidissement le 26, un épisode de neige a donné 1 à 5 cm, localement 7 cm des Hauts-de-France à la Lorraine. En moyenne sur le mois et sur le pays, la pluviométrie a été excédentaire* de 20 %.

L'ensoleillement

L'ensoleillement a été proche des valeurs de saison de la Lorraine au nord de la Bretagne, sur l'arrière-pays provençal ainsi que du nord des Pays de la Loire au Haut-Languedoc. Les durées d'insolation ont été déficitaires** de 10 à localement 30 % du Finistère à l'ouest du Poitou ainsi que de la Seine-Maritime et de l'Oise au Nord - Pas-de-Calais. À l'inverse, l'ensoleillement a été excédentaire de 10 à 30 % sur le piémont pyrénéen, le Centre-Est et l'ouest de la Corse, voire localement de 30 à 50 % en Ariège, sur le Pays basque, le nord de l'Auvergne, une grande moitié est de l'île de Beauté et de l'Ain au Mâconnais.

*Moyenne de référence 1981-2010.
**Moyenne de référence 1991-2010.