
© Météo-France / Nemo Pawlowski
Journée internationale des nuages
27/03/2025Célébrée ce samedi 29 mars 2025, la journée internationale des nuages vise à protéger les nuages et proposer leur entrée dans le patrimoine mondial de l'Unesco. Initiée par Mathieu Simonet, écrivain, cette journée est aussi une invitation poético-scientifique à contempler les nuages. L’occasion de se poser… quelques questions.
Qu’est-ce qu’un nuage ?
Un nuage est un ensemble de particules d’eau liquides (gouttelettes) et/ou solides (cristaux) en suspension dans l’atmosphère. Sa forme, sa couleur et sa taille sont variables selon les conditions atmosphériques. On les retrouve dans la première des couches de l'atmosphère : la troposphère. Cette couche s'étend de la surface de la Terre jusqu'à la tropopause ; son épaisseur varie de 8 km aux pôles à 16 km à l'équateur. C'est là que se produisent la quasi-totalité des phénomènes météorologiques.
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Combien pèse un nuage ?
Contrairement aux impressions de légèreté qu’un cumulus blanc nous donne, les nuages sont en réalité lourds, en raison de leur volume très important. Un simple cumulus dont les dimensions atteignent facilement 1 km3 a une masse de plus d'un million de tonnes : 500 tonnes d'eau liquide ou de glace, 10 000 tonnes de vapeur d'eau, le reste étant de l'air sec.
Cumulus humilis © Infoclimat / Louis Durand
Ainsi, même si les nuages semblent compacts, ils sont pour l'essentiel composés d'air humide. Les particules d'eau liquide ou solide – grâce auxquelles on voit les nuages – représentent à peine un millionième de leur volume, tout au plus quelques millièmes de leur masse totale.
Pourquoi un nuage ne tombe-t-il pas ?
Étant donné que l’eau contenue dans un simple cumulus peut peser autant qu’une locomotive, il peut apparaître surprenant qu’il ne nous tombe pas sur la tête. Les gouttelettes d’eau contenues dans un nuage sont extrêmement fines et légères, leur vitesse de chute va alors être faible, et largement compensée par les vents ascendants qui permettent la formation du nuage. Ce sont ces ascendances dans les nuages cumuliformes qui expliquent l’aspect “chou-fleur” des cumulus.
Une étrange tour formée par un cumulus en chou-fleur surmonté de deux "assiettes" © Infoclimat / alain7967
Pour les nuages qui ne se forment pas grâce aux vents ascendants, comme le brouillard ou les nuages bas (stratus), les gouttelettes d’eau sont encore plus fines et la vitesse de chute du nuage ne dépasse pas les 4 mètres à l’heure… Lorsque les plus grosses gouttelettes d’eau sont trop lourdes pour être maintenues en l’air par les courants ascendants, c’est là que la pluie arrive.
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Pourquoi certains nuages sont blancs et d’autres gris, voire noirs ?
La couleur d’un nuage est liée au soleil et à l’épaisseur du nuage. Lorsque la lumière du soleil traverse un nuage, elle est diffusée par les gouttelettes d’eau qu’elle traverse dans toutes les directions. Cela donne généralement un aspect blanc aux nuages les moins épais. En revanche, dès que l’épaisseur entre le soleil et l’observateur grandit, une bonne partie de la lumière est dispersée avant d’atteindre la surface des nuages visibles depuis le sol. N’étant pas touchés par la lumière du soleil, les nuages apparaissent sombres. Vu d’au-dessus, tous les nuages apparaissent blancs, même les cumulonimbus les plus violents.
© Météo-France / Nemo Pawlowski
Pourquoi certains nuages donnent de la pluie et pas d’autres ?
Pour qu’il pleuve (ou qu’il neige), il faut que les gouttelettes (ou les cristaux) qui constituent le nuage croissent suffisamment pour devenir trop lourds et finir par tomber sous l’effet de la gravité. La faculté à la croissance des gouttelettes d’eau dans les nuages va dépendre de plusieurs paramètres, dont l’extension verticale du nuage ou les mouvements ascendants à l’intérieur du nuage en cas de convection par exemple.
Généralement, les nuages les plus épais, à la forte extension verticale, sont associés aux précipitations, tandis que les nuages les plus fins, quelle que soit leur altitude, ne précipitent pas ou peu.
Les nuages qui peuvent provoquer de la pluie : altostratus, nimbostratus, stratocumulus, cumulus, cumulonimbus.
Un nuage, c’est de l’eau ou du gaz ?
Un nuage est constitué de gouttelettes d’eau, donc à l’état liquide, ou bien de cristaux de glace (à l’état solide). Un nuage n’est donc pas un gaz, un nuage n’est pas de l’eau sous forme de gaz, c’est-à-dire un nuage n’est tout simplement pas de la vapeur d’eau.
Les nuages nous donnent-ils des informations sur le temps à venir ?
Si vous savez observer les nuages, vous pouvez parfois déduire des informations sur l’évolution du temps pour le jour même ou le lendemain, même si ça ne fonctionne pas à tous les coups. Par exemple, certains nuages pré-orageux le matin annoncent précisément des orages pour la fin de journée.
Avec une différence importante de température entre le niveau 500hPa et le sol, des cumulus se forment qui parfois se développent davantage en cumulus congestus. Dès lors, des averses localisées ne sont pas à exclure d'ici le soir. © Infoclimat / meteo17100
L’exemple le plus caractéristique d’indice pour la prévision du temps révélé par les nuages est peut-être l’arrivée de voiles de cirrus le soir qui tendent à couvrir le ciel au soleil couchant. Ces derniers peuvent annoncer de la pluie pour le lendemain, en cas de passage d’une perturbation d’ouest.
Éventail solaire avant l'orage © Infoclimat / Yannis Tron meteo
Par ailleurs, la présence de brouillard ou de nuage bas en plaine l’hiver donne un fort indice sur un temps probablement ensoleillé en montagne, en cas de situation anticyclonique. Les nuages bas peuvent ainsi traduire des pressions élevées, et donc un temps relativement sec.
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Quel est donc ce nuage ?
Si vous admirez le ciel et le monde impalpable des nuages, voici une infographie regroupant les différents types de nuages qui pourra vous guider...