
InfoClimat / Florent.04
Les précipitations : pluie, neige, grêle...
22/06/2024Les précipitations correspondent à des particules d'eau, à l’état liquide ou solide, qui chutent dans l'atmosphère. La pluie, la grêle ou la neige sont des formes variées de précipitations.
Des nuages aux précipitations
Les nuages se composent de fines gouttelettes produites par le refroidissement de la vapeur d’eau. En s’agglomérant entre elles, elles peuvent s’alourdir et tomber. Ou alors, à nos latitudes, en raison des températures souvent négatives en altitude, ces gouttelettes peuvent se transformer en particules de glace, qui elles aussi, devenues plus lourdes, tombent. Elles fondent le plus souvent lorsqu’elles se rapprochent du sol et que la température remonte. Voilà alors la pluie.
Les différentes formes de précipitations : averse, bruine, grêle...
Les précipitations se produisent :
- soit sous forme d'averse : il s'agit de précipitations de courte durée (de quelques minutes à une heure au maximum) et dont l'intensité est variable mais souvent marquée, voire violente (comme des averses orageuses) ;
- soit de manière continue (souvent plusieurs heures) avec une intensité variable mais généralement non violente. Lorsque la pluie (ou la neige) s'arrête puis reprend sans démarquage net et que le ciel reste couvert de nuages, on parle de pluie (ou de neige) intermittente. Il ne s'agit pas d'averse !
Les précipitations en vidéo
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La pluie, la neige, la grêle… Les précipitations font partie de notre quotidien. Mais savez-vous comment elles se forment ?
Tout commence par l’évaporation. Sous l’effet du soleil, l’eau des océans, des lacs et des rivières se transforme en vapeur et monte dans l’atmosphère. La vapeur d’eau, en montant, refroidit et se condense en gouttelettes. Lorsque celles-ci s’assemblent et deviennent trop lourdes, elles tombent sous forme de pluie. Parfois, elles gèlent en altitude, donnant ainsi naissance aux cristaux de neige ou aux grêlons.
Tous les nuages ne produisent pas de précipitations. Comme par exemple les cirrus, hauts dans le ciel. Les stratus, eux, sont souvent associés à de la bruine, alors que les cumulonimbus, impressionnants et massifs, peuvent produire des orages, d’intenses averses, du grésil ou de la grêle. Un cumulonimbus peut contenir plusieurs millions de tonnes d'eau liquide et de glace, soit autant d'eau que 10 000 camions citernes, et peser 1 milliard de tonnes !
Chaque type de précipitation a ses caractéristiques propres. Par exemple, la pluie se compose de gouttes relativement grosses, supérieures à 0,5 millimètres de diamètre, tandis que la bruine présente des gouttelettes très fines. La grêle se forme dans les nuages orageux où des courants d’air propulsent les gouttes vers les hauteurs où elles gèlent. Quant à la neige, elle se forme quand la température de l'air est négative ou avoisine 0° C. Au début du printemps, on observe aussi des giboulées qui sont des mélanges de plusieurs types de précipitations comme la pluie, le grésil ou la neige fondue.
Les précipitations se mesurent en millimètres : 1 mm de pluie équivaut à 1 litre d’eau par m². Les radars météo détectent en temps réel leur intensité et leur répartition. Ces instruments, essentiels pour les prévisionnistes de Météo-France, couvrent tout l'Hexagone et une grande partie de l'outre-mer.
Avec le réchauffement climatique, la répartition des précipitations évolue. Certaines régions sont plus exposées au risque de sécheresse, tandis que d’autres subissent des pluies plus intenses, provoquant des crues éclairs, des inondations ou des glissements de terrain. C’est pourquoi il est important d’anticiper ces phénomènes dangereux et de consulter la Vigilance de Météo-France. Restez informés et suivez les conseils de comportement !
Le saviez-vous ?
La bruine ne tombe jamais sous forme d'averse. On la rencontre seulement sous les nuages bas que sont les stratus. Elle est constituée de gouttes d’eau très fines, dont le diamètre n’excède pas 0,5 mm, et très rapprochées, paraissant flotter dans l’air.
La grêle et le grésil tombent toujours sous forme d'averse. La neige, comme la pluie, peuvent tomber de façon continue ou bien sous forme d’averse.
La giboulée est une brève averse, souvent accompagnée de vent, tombant à la fin de l’hiver et au début du printemps. Elle peut donner de la pluie, mais aussi de la grêle, du grésil ou de la neige.
Pour quantifier la pluie on parle de millimètres de pluie. 1 millimètre correspond à 1 litre d’eau tombé par m².
Comment détecte-t-on les précipitations ?
Pour estimer la pluie, Météo-France dispose d’un réseau d’observations au sol (pluviomètres) et de 40 radars météorologiques, répartis sur l’Hexagone et les territoires d’Outre-mer, qui localisent les précipitations (pluie, neige, grêle) et mesurent leur intensité en temps réel.
Ces radars ont une portée d'environ 100 km pour la mesure et de 150 à 200 km pour la détection des phénomènes dangereux. Les prévisionnistes disposent d'images radar toutes les 5 minutes.
Quels nuages pour quelles précipitations ?
Les nuages ne donnent pas tous lieu à des précipitations. En fonction de leur genre, ils peuvent ou non précipiter. Les nuages de l'étage supérieur (cirrus, cirrocumulus et cirrostratus) ne donnent pas lieu à des précipitations tout comme l'altocumulus en général. Les autres nuages, toujours en fonction de leur type, donneront plutôt des précipitations continues sous forme liquide (pluie) ou solide (neige) ou plutôt sous forme d'averses de pluie, de neige, de grésil ou de grêle.