Précipitations

Infoclimat / Yoshi69

La bruine

27/06/2024

La bruine connue aussi sous le nom de “crachin” (qui ne tombe pas qu’en Bretagne contrairement aux croyances) se définit par une précipitation qui se différencie de la pluie par le diamètre plus petit des gouttes d’eau. Celles-ci ne doivent pas dépasser 0,5 millimètre, ce qui est à peine supérieur à la taille des gouttelettes produites par un brumisateur. Par leur taille, elles sont plus légères que les gouttes de pluie et tombent donc plus lentement.

Comment se forme la bruine ?

La bruine se forme dans le nuage connu sous le nom de stratus qui est un nuage situé à basse altitude et peu épais. Situé près du sol, le stratus est, à nos latitudes, constitué le plus souvent d’eau exclusivement sous forme liquide et non solide, ce qui explique que les gouttes d’eau n’ont pas le temps de grossir avant de précipiter.

Nuages et précipitations

Où observe-t-on la bruine ?

Associée aux stratus, la bruine peut se produire sous des entrées maritimes, donc près des côtes, notamment sur les façades occidentales des continents (Europe, Amérique). Les courants froids qui circulent dans les bassins océaniques favorisent la formation de stratus en mer qui, en fonction du flux atmosphérique, peuvent rentrer dans les terres et précipiter sous forme de bruine.

Différents types de bruine

Comme la pluie, la bruine peut se décliner selon son intensité en bruine faible, modérée ou forte. Dans tous les cas, les gouttelettes restent limitées au demi-millimètre mais c’est leur nombre qui fait la différence (une bruine modérée ou forte tombe dru).

Si une bruine faible peut procurer une sensation rafraîchissante agréable comparable à celle du brumisateur, la bruine forte pourra finir par déposer plusieurs millimètres d’eau dans le pluviomètre ; des quantités non négligeables mais bien sûr inférieures à celles qu’occasionnerait une pluie de même intensité.

Enfin, comme la pluie, la bruine peut se transformer en bruine verglaçante quand elle rencontre une pellicule d’air froid à température négative proche du sol. Le verglas qui se forme ainsi est tout aussi dangereux pour l’automobiliste (ou le piéton !) que la pluie verglaçante proprement dite, mais ces phénomènes restent assez exceptionnels à l’échelle de la France.