Climat : 2023, la deuxième année la plus chaude
10/01/2024 L’année 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes sur notre territoire après 2022 avec une température moyenne de 14.4 °C. L’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint +1,4 °C par rapport aux normales 1991-2020.
14,4°C de moyenne annuelle en 2023
En complément du bilan provisoire présenté le 30 novembre, l’intégration des observations du mois de décembre permet de confirmer que dans la continuité de 2022, année la plus chaude que la France ait connue depuis le début du XXe siècle, l’année 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes sur notre territoire. Avec une température moyenne de 14,4 °C, l’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint +1,4 °C (par rapport aux normales 1991-2020).
Sur l’année, en France, les précipitations sont conformes aux normales. Mais cela cache de grandes disparités : les précipitations sont fortement excédentaires sur les Hauts-de-France, le centre-ouest et les Alpes du Nord. Elles sont en revanche fortement déficitaires sur le littoral de la Méditerranée notamment sur le Languedoc et le Roussillon.
Retrouvez notre bilan climatique complet de l'année 2023 au format pdf.
2023, l'année la plus chaude sur la planète
À l’échelle internationale, 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, selon les données du programme européen Copernicus, auquel contribue Météo-France. La température moyenne mondiale pour 2023 a atteint 1,48 °C de plus que la moyenne préindustrielle (période 1850–1900). 2023 est l’année la plus chaude à l’échelle mondiale depuis le début des relevés, dépassant 2016. Chaque mois depuis juin 2023 est le plus chaud jamais enregistré.
Décembre a également été plus chaud que la normale
À l’échelle de la France, décembre 2023 a été nettement plus chaud que la normale (+1,9 °C par rapport aux normales 1991-2020). La douceur a été quasi omniprésente, avec très peu de gelées en plaine. Seuls les tous premiers jours du mois ont revêtu un caractère hivernal.
Le temps a été souvent perturbé, marqué par un défilé de perturbations océaniques apportant beaucoup de pluie sur le centre-ouest, les Alpes du Nord et sur les Hauts-de-France. A contrario, le Languedoc, le Roussillon et la Corse sont restés une nouvelle fois en marge des perturbations (moins de 10 à 20 mm par endroits pour ces régions).
À l’échelle du mois et du pays, les précipitations sont conformes aux normales.
Des séquences de pluie exceptionnelles sur le Pas-de-Calais
Depuis la mi-octobre, le Pas-de-Calais a connu des passages pluvieux particulièrement actifs liés à un défilé de perturbations océaniques. Une première séquence exceptionnelle de la mi-octobre à la mi-novembre a apporté par endroits l’équivalent de 3 à 4 mois de pluie et saturé les sols en eau. Depuis le 31 décembre 2023, de forts cumuls de pluie touchent de nouveau le département.
Sur la période 15 octobre 2023 - 03 janvier 2024, le cumul de précipitations dépasse 500 mm sur l’ensemble du Pas-de-Calais. C’est plus de 2 fois la normale sur cette période.Le cumul précédent le plus élevé, sur la même période, était d’environ 430 mm en 2001.
Sur certaines villes du Pas-de-Calais, les cumuls atteignent localement les 800 mm depuis le 15 octobre dernier:
- 811 mm à Bainghen
- 750 mm à Nielles-les-Blequin
- 691 mm à Attin
- 670 mm à Fief
- 618 mm au Touquet
- 611 mm à Radinghem
C’est plus que le cumul de précipitations attendu sur l’automne et l’hiver (septembre à février).