Une sécheresse des sols historique dans de nombreuses régions
05/08/2022Après un déficit de pluie historique à l’échelle nationale en juillet, et sans précipitations notables en début du mois d’août, une nouvelle hausse des températures la semaine prochaine devrait aggraver encore une sécheresse des sols déjà accrue sur une large partie du territoire, malgré les orages de cette fin de semaine.
Événement comparable à 1976 et 2003
Au niveau national, depuis le 17 juillet, la France établit chaque jour un nouveau record de sécheresse des sols (sur un historique qui débute en août 1958). Sur le Sud-Est, cette sécheresse extrême a commencé encore plus tôt : le record quotidien est battu chaque jour depuis début juillet sur la Corse et depuis mi-mai sur PACA.
Au 5 août, la situation de sécheresse des sols est généralisée sur tout le territoire métropolitain. De plus de nombreuses régions sont au niveau des records secs historiques : PACA, Corse, Occitanie, Grand Est.
Cette situation constitue un événement majeur comparable aux sécheresses des années 1976 et 2003. D'ici le milieu du mois d'août, il est très probable que cette situation de sécheresse des sols s’aggrave encore sur un grand nombre de régions.
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Les types de sécheresse
On distingue plusieurs types de sécheresses :
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la sécheresse météorologique correspond à un déficit prolongé de précipitations ;
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la sécheresse agricole se caractérise par un déficit en eau des sols superficiels (entre 1 et 2 m de profondeur), suffisant pour altérer le bon développement de la végétation. Elle dépend des précipitations et de l’évapotranspiration des plantes. Cette notion tient compte de l’évaporation des sols et de la transpiration des plantes (l’eau puisée par les racines est évaporée au niveau des feuilles). La sécheresse agricole est donc sensible aux précipitations, à l’humidité et à la température de l’air, au vent mais aussi à la nature des plantes et des sols ;
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la sécheresse hydrologique se manifeste enfin lorsque les lacs, rivières ou nappes souterraines montrent des niveaux anormalement bas. Elle dépend des précipitations mais aussi de l’état du sol influant sur le ruissellement et l'infiltration. Le réseau hydrographique détermine les temps de réponse aux déficits de précipitations observés sur différentes périodes.