Une vague de chaleur exceptionnelle par sa durée en début d'été

Vague de chaleur : une situation de blocage

Dès la mi-juin, une situation anticyclonique s’est installée sur l’ouest de l’Europe. Cet anticyclone s'est fixé au cœur d’un « blocage en omega », entre deux gouttes froides en altitude. Cette configuration a favorisé la hausse des températures sur l’ensemble du territoire et bloqué les perturbations.  
Sous les hautes pressions, le « dôme de chaleur » a encore accentué la hausse des températures. La chaleur s’est ainsi installée sur l’ensemble du pays avec un pic de l’épisode les 30 juin et 1er juillet. La journée du 25 juin a été marquée par une violente dégradation orageuse, mais de courte durée.

Vague de chaleur : une durée et une intensité remarquable en début d'été

La vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet 2025 est le 50^e épisode depuis 1947 à l’échelle de la France et la 10^e vague de chaleur qui démarre en juin.
Cette vague de chaleur est :
    • une des plus précoces avec les vagues de chaleur de juin 2005, 2017 et 2022
    • une des plus intenses au niveau national, derrière juillet 2019 et août 2003
    • remarquable par sa durée : avec une durée de 16 jours, elle se classe au 3^e rang des plus longues ex-aequo avec juillet 2018 ou août 2003.

La vague de chaleur la plus longue tous mois confondus avait duré plus de trois semaines, du 9 au 31 juillet 1983.

De très fortes chaleurs pour un début d’été

L'indicateur thermique national* a dépassé 28 °C à deux reprises (28.2 °C), les 30 juin et 1er juillet. Ces valeurs mesurées en 2025 en moyenne sur la journée et à l’échelle du pays sont inédites aussi tôt dans la saison.
L’indicateur thermique national avait déjà frôlé 28 °C lors de la canicule de juin 2019, sans l’atteindre, et l’avait dépassé en 2022, mais le 18 juillet plus tard en saison. 

* L'indicateur thermique national est la moyenne des températures minimale et maximale quotidiennes de 30 stations représentatives sur le territoire.

Jusqu'à 41,3 °C à Nîmes

Durant l’épisode, les valeurs de températures les plus élevées ont été relevées dans les régions méditerranéennes ainsi qu'en Charente ou dans le Centre-Val-de-Loire. 
En termes d’intensité, peu de valeurs inédites ont été atteintes, les températures maximales n’ayant dépassé qu’exceptionnellement les valeurs mesurées lors des canicules de juin 2019 ou 2022. Cette longue canicule se distingue par la persistance remarquable des journées et des nuits très chaudes.

Jusqu’à 15 journées très chaudes à Nîmes et 16 nuits tropicales à Nice

Cette vague de chaleur exceptionnellement longue et intense pour un début d’été est caractérisée par la succession de nuits tropicales et de journées très chaudes. Des températures dépassant 40 °C ont été mesurées pendant une courte période du 28 juin au 2 juillet et de façon limitée spatialement, principalement près de la Méditerranée. En revanche, durant les 16 jours en vague de chaleur, le seuil des 35 °C a été dépassé à de très nombreuses reprises, jusqu’à 15 reprises à Carpentras (Vaucluse), 14 reprises à Nîmes (Gard) ou Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et jusqu’à 9 fois à Toulouse ou Carcassonne.
Les températures minimales sont également souvent restées longtemps au-dessus du seuil de 20 °C (nuit tropicale). Narbonne a ainsi subi 15 nuits tropicales durant la vague de chaleur, Nîmes 14, Aix-en-Provence 12 et Toulouse 10 nuits tropicales.

Quel est l’impact du changement climatique sur les vagues de chaleur ? 

Les étés futurs seront plus chauds que tous ceux connus jusqu’à aujourd’hui. Dans une France à + 4 °C d’ici 2100, des températures supérieures à 40 °C pourraient se produire tous les ans, et des pics inédits de chaleur pourraient atteindre jusqu’à 50 °C localement.
Il faudrait s’attendre à 10 fois plus de jours de vague de chaleur à l’horizon 2100.