Histoire météo Détail des observations de l'Observatoire municipal, journée du vendredi 9 juillet 1920

Météo-France

Les observations météorologiques à la fin du XIXe siècle

25/02/2020

Un album, conservé par la bibliothèque de Météo-France à Saint-Mandé, rassemble une série de photographies des postes pluviométriques et des stations météorologiques de la région parisienne à la fin du XIXe siècle.

Ces clichés constituent un témoignage émouvant de la longue histoire du réseau climatologique français.

Les observateurs, photographiés à côté de leurs instruments, portent des tenues qui révèlent leur profession ou leur statut social : uniforme du gendarme, blouse de l'ouvrier et du jardinier, costume de l'instituteur, etc...

Des relevés quotidiens

Les observateurs effectuaient des relevés de précipitations et de températures minimales et maximales une fois par jour, à 8 ou 9 h du matin. Ils étaient aussi chargés de noter les informations relatives aux phénomènes météorologiques, en particulier les orages : heures de début et de fin, intensité des éclairs, du tonnerre et de la pluie, chutes de grêle, direction de déplacement de l'orage, etc...

Pour la région parisienne, ils transmettaient chaque mois leurs relevés à l'observatoire de la Tour Saint-Jacques à Paris qui dépendait de l'observatoire municipal de Montsouris. Les observations étaient transcrites dans des registres et une série de statistiques climatologiques étaient calculées, par exemple les moyennes mensuelles de température et les cumuls mensuels de précipitations.

  • Poste météorologique, Noisy-le-Sec (Seine) - Station météorologique créée dans cette commune en mars 1897. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Noisy-le-Sec (Seine)

  • Poste météorologique, Pantin (Seine) - Poste pluviométrique établi en août 1899 au dépôt des objets funéraires du cimetière de Pantin. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Pantin (Seine)

  • Poste météorologique, Petit Bicêtre (Seine) - Poste pluviométrique installé dans le jardin de la caserne de gendarmerie. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Petit Bicêtre (Seine)

  • Poste météorologique, St Cloud (Seine et Oise) - Station météorologique installée en juin 1896 sur la plateforme du réservoir de l'Avre. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, St Cloud (Seine et Oise)

  • Poste météorologique, St Cyr l'Ecole (Seine-et-Oise) - Station météorologique installée en août 1893 à l'asile départemental de Seine-et-Oise. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, St Cyr l Ecole (Seine-et-Oise)

  • Poste météorologique, St Denis (Seine) - Station installée à l'Ecole communale de garçons du Boulevard Félix Faure en novembre 1896. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, St Denis (Seine)

  • Poste météorologique, St Mandé (Seine) (Bois de Vincennes) - Station météorologique créée en septembre 1896 à l'Ecole d'arboriculture. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, St Mandé (Seine) (Bois de Vincennes)

  • Poste météorologique, St Ouen (Seine) - Poste pluviométrique installé en septembre 1899 dans les dépendances du nouveau cimetière. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, St Ouen (Seine)

  • Poste météorologique, Vaucluse (Seine et Oise) - Station météorologique établie en avril 1898 à l'Ecole de l'asile d'aliénés. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Vaucluse (Seine et Oise)

  • Poste météorologique, Vaugirard, Abattoirs - Paris - Station météorologique établie en avril 1898 au nouvel abattoir de la rive gauche (rue des Morillons). Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Vaugirard, Abattoirs - Paris

  • Poste météorologique, Ville Evrard (Seine et Oise) - Station météorologique établie en juillet 1896 dans le potager de l'asile départemental d'aliénés. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Ville Evrard (Seine et Oise)

  • Poste météorologique, Villejuif (Seine) - Station météorologique installée en juillet 1899 à l'asile départemental, où les observations font suite à celles faites depuis novembre 1896, à l'Ecole communale de garçons. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Villejuif (Seine)

  • Poste météorologique, La Villette - Paris - Station météorologique installée en janvier 1897 au Dépotoir municipal rue d'Allemagne, a remplacé l'ancienne station des abattoirs de la Villette. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, La Villette - Paris

  • Poste météorologique, Villepreux (Seine et Oise) - Station météorologique établie en juillet 1898 à l'Ecole Le Nôtre (arboriculture). Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Villepreux (Seine et Oise)

  • Poste météorologique, Vincennes - Seine - Poste pluviométrique installé en octobre 1899 dans le jardin de l'Hôpital militaire. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Vincennes - Seine

  • Poste météorologique, Viroflay (Seine et Oise) - Poste pluviométrique établi à l'usine des Eaux, route de Versailles. Crédits " Météo-France "

    Poste météorologique, Viroflay (Seine et Oise)

Postes pluviométriques et stations météorologiques

Les simples postes pluviométriques relevaient la hauteur des précipitations au moyen d'un pluviomètre et d'une éprouvette. Plus complètes, les stations météorologiques possédaient au moins des thermomètres à minima et à maxima et un pluviomètre, parfois une girouette. Les thermomètres étaient installés à 2 m environ au-dessus d'un sol gazonné, à l'intérieur d'un abri ouvert en bois. L'utilisation de ce type d'abri, appelé abri Montsouris, était de règle en France à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Quelques marches placées au nord permettaient à l'observateur d'arriver à la hauteur des thermomètres.

Le réseau climatologique français

À la fin du XIXe siècle, le réseau climatologique français était coordonné par le Bureau central météorologique (BCM), ancêtre de Météo-France, fondé en 1878. Ce réseau comprenait 200 stations réalisant au moins trois observations par jour : observatoires régionaux, observatoires de montagne, écoles normales d'instituteurs, sémaphores et phares. En complément, plus de 2000 postes ou stations effectuaient des relevés quotidiens, sous la responsabilité des commissions départementales qui avaient été créées dans la plupart des départements.

Le BCM éditait chaque année, en trois ou quatre volumes de grand format, ses Annales qui présentaient un grand nombre de statistiques climatologiques, sous forme de tableaux et de cartes. Les commissions départementales publiaient des bulletins mensuels ou annuels. Les Annales du BCM et les bulletins des commissions départementales sont consultables à la bibliothèque de Météo-France. Ces publications sont en cours de numérisation et seront prochainement mises en ligne.