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6e rapport du GIEC : que faut-il retenir ?

20/03/2023

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a rendu public fin mars la synthèse de son 6e rapport d’évaluation à Interlaken en Suisse. Ce gigantesque travail qui a mobilisé l’ensemble de la communauté internationale d’études et de recherches sur le climat pendant plus de huit ans évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts et de s’adapter aux changements en cours et attendus. Un consensus scientifique de référence pour appuyer les politiques d’adaptation et d’atténuation.

Les chiffres clés sur la planète

 

  • +1,1 °C : le réchauffement de la température de surface de la planète sur la période  2011-2020 par rapport à 1850-1900. 
  • L’humanité est responsable de ce réchauffement. Les émissions de gaz à effets de serre ont continué à augmenter durant la dernière décennie.
  • +20 cm : l’élévation du niveau moyen mondial de la mer entre 1901 et 2018.
  • Les projections correspondant aux engagements actuels de réduction des émissions mondiales de gaz à effet pour les prochaines décennies mènent à un réchauffement planétaire de l'ordre de 2,8 °C en 2100.

1. La planète subit un réchauffement sans précédent

La température mondiale a déjà augmenté de 1,1 °C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900). Ce réchauffement s’accélère. Durant les 50 dernières années, la température de l’air à la surface de la Terre a connu une augmentation sans équivalent depuis 2000 ans.
Les émissions de gaz à effet de serre par la combustion des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) sont responsables du réchauffement rapide de l’atmosphère, des terres, des océans et de la cryosphère. Les événements extrêmes sont plus intenses et plus fréquents, en particulier les vagues de chaleur, les pluies intenses et la sécheresse. 

Scenarios de réchauffement attendu au niveau mondial en 2100 par rapport à la période 1850-1900

Le réchauffement attendu au niveau mondial en 2100 par rapport à la période 1850-1900 est d’environ +2 °C pour un scenario de faibles émissions de gaz à effet de serre (SSP1-2.6), +3 °C pour un scenario d’émissions modérées (SSP2-4.5), et +5 °C pour un scenario de fortes émissions (SSP5-8.5).

2. Des effets irréversibles

La température de l’air à la surface du globe continuera à augmenter dans les deux ou trois prochaines décennies.
Bon nombre de changement, comme les modifications des océans ou les conséquences sur les calottes glaciaires, dus aux émissions de gaz à effet de serre déjà engagés sont irréversibles pour des siècles voire des millénaires.
Entre 3,3 et 3,6 milliards d’individus habitent dans des territoires déjà directement vulnérables au changement climatique. Les experts évoquent les incidences à venir pour les populations avec, en particulier, 1 milliard d'habitants des régions côtières menacés en 2050.
 

3. Agir maintenant

Maintenir le réchauffement demande de réduire de manière profonde, rapide et durable les émissions de gaz à effet de serre. Elles devraient être réduites de près de moitié d'ici 2030 puis atteindre la neutralité carbone planétaire peu après la moitié du XXIe siècle.  
Ce réchauffement a pour effet d’augmenter les risques climatiques pour les écosystèmes et les humains. Toutes les régions du monde sont concernées. 
 

4. Les choix que nous faisons aujourd’hui conditionneront le monde de nos enfants

L’avenir de la planète à plus long terme est encore entre nos mains, il dépendra des efforts d’atténuation actuels et futurs. 
Si des politiques ambitieuses d’atténuation peuvent infléchir le réchauffement planétaire d’ici environ 20 ans, leurs effets ne seront perceptibles que beaucoup plus tard à l’échelle régionale. D’où la nécessité, pour réduire l’ampleur des risques climatiques futurs, de mener en parallèle des politiques d’adaptation aux changements en cours et d’atténuation des émissions de gaz à effets de serre.

Les projections correspondant aux engagements actuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays du monde pour les prochaines décennies mènent à un réchauffement planétaire de l'ordre de 2,8 °C.