50,7 °C en Australie, plus de 40 °C en Argentine : l'hémisphère sud sous la chaleur
14/01/2022Alors que l’hémisphère Sud est au cœur de l’été, des niveaux de chaleur records sont atteints en Australie et en Argentine.
Mis à jour le 19 janvier 2022
Ce 13 janvier, le record absolu de chaleur national australien a été égalé à Onslow en Australie occidentale avec 50,7 °C. Il n'avait jamais fait aussi chaud sur le globe en janvier. Il s’agit aussi du record absolu de l’hémisphère Sud.
Plus de 50 °C en Australie
Trois stations d’Australie occidentale ont dépassé la barre symbolique des 50 °C ce 13 janvier. Avec 50,7 °C, Onslow a égalé le triple record du 2 janvier 1960 enregistré à Oodnatta, en Australie du Sud. On a également relevé 50,5 °C à Mardie (égalant son record du 19 février 1998) et à Roebourne.
Cette chaleur s’explique par la présence d’un dôme de hautes pressions positionné sur l’ouest de l’Australie depuis, qui contribue à réchauffer la masse d’air par compression.
Des records de chaleur en Amérique du Sud
Sur un autre continent de l’hémisphère austral, en Amérique du Sud, la chaleur atteint également des niveaux extrêmes ces jours-ci, se situant environ 10 à 12 °C au-dessus des moyennes de saison, sous une blocage de hautes pressions qui agit de la même façon.
- Le 11 janvier, la température a atteint 41,1°C à Buenos Aires. Il s’agit de la deuxième plus haute température de l'histoire de la capitale d'Argentine, seulement dépassée par les 43,3 °C du 29 janvier 1957, sur une archive de mesures débutant en 1906.
Le 12 janvier, la température a dépassé 40 °C dans 42 villes argentines, et atteint 45 °C à Rivadavia (Salta) et 44 °C à San Antonio (Rio Negro). Des records mensuels de températures pour un mois de janvier ont été battus à Villa Reynolds (San Luis) avec 42,2 °C, Ituzaingó (Corrientes) avec 41,2 °C, et Río Cuarto (Córdoba) avec 40,4 °C.
Le 13 janvier, la chaleur était encore intense en Argentine. Le mercure n’est pas descendu sous les 29,2 °C durant la nuit à Bahia Blanca. Il s’agit d’un record de température minimale élevée. En journée, le mercure est monté jusqu’à 43,6 °C dans la ville. - En Uruguay également, des records absolus de chaleur sont battus. On a relevé 42,5 °C à Salto, battant les 42,2 °C du 16 janvier 1986.
Le 14 janvier, le record absolu de température en Uruguay est égalé avec 44°C dans la ville de Florida (égalant le record du 20 janvier 1943 à Paysandu). - Dans la nuit du 16 au 17 janvier, on relève une température minimale de 32,1°C à la station expérimentale de Caapucu au Paraguay. C’est la température minimale la plus élevée enregistrée depuis le début des mesures en Amérique du Sud !
Le 17 janvier, de nouveaux records de température sont battus au Paraguay comme à San Juan Bautista avec 42°C. De violents orages s’abattent sur le centre de l’Argentine et sur l’Uruguay (il est tombé 142 mm de pluie en 24 heures à Montevideo).
Le 18 janvier, d’autres records de températures sont battus à Santa Rosa au Brésil avec 41,1°C ou à à Coronel Oviedo au Paraguay avec 40,5°C.
Dans les jours qui viennent, cette vague de chaleur exceptionnelle devrait se poursuivre du nord de l’Argentine au Paraguay.
D’importants dommages sont malheureusement à déplorer sur la végétation soumise à ces températures extrêmes.
Dans une tout autre partie de l’hémisphère sud, on peut noter un record de température absolu égalé sur l’île de Tromelin avec 34,9°C (égalant les 34,9°C des 8 et 10 février 2017) ainsi qu’un record de température mensuel égalé à Mayotte avec 35.5°C à Trevani (égalé avec les 35,5°C de Coconi Oangani le 17 janvier 2000).
Dans un contexte La Niña
Actuellement, les conditions La Niña se poursuivent dans le Pacifique, avec une anomalie négative de la température de la surface des eaux du côté est. Des eaux plus froides bordent les côtes d'Amérique du Sud.
Les anomalies thermiques des eaux de surface peuvent avoir des répercussions climatiques sur certaines régions du globe. Entre autres, on observe que des conditions climatiques plus sèches que la normale surviennent dans l'est de l'Amérique du Sud.
Dans un contexte de changement climatique, de plus en plus de records de chaleur sont battus sur la planète. Le changement climatique ne crée pas de nouvelles dynamiques atmosphériques (comme par exemple un blocage de hautes pressions), mais il en amplifie les effets.