A la une Etat du climat mondial en 2020

OMM

Climat mondial en 2020 : le réchauffement se poursuit

19/04/2021

L'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) a publié aujourd’hui sa 28e Déclaration sur l'état du climat mondial. Cette année, la situation exceptionnelle, avec les effets combinés du phénomène de refroidissement La Niña et du ralentissement de l’économie mondiale lié à la Covid-19, n’a pas réussi à mettre un frein aux signaux et aux impacts du changement climatique sur la planète. 2020 a été la 3e année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle du globe, avec une température d’environ 1,2 °C supérieure à l’ère préindustrielle (1850-1900). Depuis 2015, les six dernières années ont été les plus chaudes jamais mesurées sur Terre. La décennie 2011-2020 est également la plus chaude jamais enregistrée.

Ecart à la moyenne préindustrielle (1850-1900) de la température moyenne sur le globe  - © Metoffice

Plusieurs indicateurs de l’état du climat mondial en 2020 ont été analysés, dont le concentration en gaz à effet de serre, les anomalies de températures à la surface de la terre et des océans, la montée du niveau de la mer, la fonte de la banquise et des glaciers et les phénomènes météorologiques extrêmes. Le rapport pointe aussi les impacts du développement socioéconomique, des déplacements de population, de la sécurité alimentaire et des écosystèmes terrestres et marins.

Quelques points clés

  •  2020 a été la troisième année la plus chaude sur le globe.
  •  Les six dernières années (2015-2020) sont les plus chaudes jamais enregistrées.
  •  La température globale des océans n'a jamais été aussi élevée.
  •  Le niveau de la mer est le plus haut jamais constaté (+3,29 mm par an).
  •  Le processus d'acidification des océans se poursuit de façon constante.
  •  La concentration des principaux gaz à effet de serre continue à augmenter, atteignant des records depuis l'ère préindustrielle.
  •  L'étendue de la banquise arctique a été la seconde la plus basse enregistrée, avec des records d’extension minimale de juillet à octobre.
  • Si l’étendue de la glace de mer en Antarctique et restée proche de sa moyenne, la calotte polaire de l’Antarctique continue de perdre 175 à 225 Gt de glace chaque année.
  •  La perte de masse de la calotte polaire du Groenland a été la plus élevée constatée depuis 40 ans d’observation par satellite. Elle a perdu 152 Gt de glace entre septembre 2019 et août 2020.
  •  Pour la 33e année consécutive, le bilan de masse des glaciers observés est négatif, c'est-à-dire que les glaciers sont en recul continu.

Quelques phénomènes météorologiques extrêmes en 2020

  • En Sibérie, la température est montée jusqu’à 38 °C. De graves feux de forêt se sont déclarés.
  • De fortes pluies et inondations ont touché une grande partie de l’Afrique et de l’Asie.
  • Une grande sécheresse, avec de lourdes pertes pour les récoltes, a eu lieu dans l’intérieur de l’Amérique du Sud.
  • L’Atlantique nord a connu une saison cyclonique record avec 30 systèmes nommés.