A la une Après la tempête : bateaux dans le port de Concarneau.

©Maxppp - @LeTelegramme - E.Le Droff

Il y a 33 ans, l'ouragan de 1987 frappait la France

15/10/2020

Il y a 33 ans jour pour jour, l’« ouragan » d'octobre 1987 dévastait la Bretagne. Dans la nuit, des vents d’une violence inouïe ont balayé la région, saccageant villes, ports et forêts. Cette tempête, classée au 9ᵉ rang des tempêtes les plus sévères qu’ait connu la France, est à ce jour la plus forte jamais connu au mois d’octobre.

Des rafales remarquables

Le 15/10/1987, une dépression atlantique gagne la pointe bretonne puis remonte sur l’Angleterre la nuit suivante et le lendemain.

Les vents soufflent en tempête dès la soirée du 15 octobre sur Charente-Maritime, Gironde, et Pays de la Loire. Les rafales se décalent ensuite vers le nord, balayant d’abord la Bretagne, où les plus fortes valeurs sont enregistrées. Brest avait alors battu son record absolu de vent avec 148 km/h. 
Les rafales touchent en seconde partie de nuit la Normandie, avec des valeurs encore élevées, puis de manière moins violente la région parisienne et la Picardie. Enfin, ces vents forts évacuent le pays par le Nord - Pas de Calais.

Rafales remarquables mesurées entre le 15/10/1987 et 16/10/1987 :

  • Pointe du Raz (29) : 216 km/h - 16/10/1987
  • Cap-de-la-Hève (76) : 180 km/h - 16/10/1987 01h20 UTC
  • Boulogne-sur-Mer (62) : 166 km/h - 16/10/1987 04h45 UTC
  • Gonneville (50) : 155 km/h - 16/10/1987 01h05 UTC

 

Des dommages équivalents à ceux d'un ouragan de force 3

L'enregistreur arrive en butée au sémaphore de la pointe du Roc à Granville (sommet de falaise) soit 216 km/h. En Basse-Normandie, l’enregistreur de vent à la Pointe-de-la-Hague est arraché.
Les dommages causés par cette tempête sont équivalents à ceux d’un ouragan force 3 (échelle de Saffir-Simpson) ce qui lui a valu le nom d’Ouragan de 1987 par les médias (The Great Storm of 1987 pour les Anglo-saxons).
Cependant, ce terme d’ouragan ne s’applique pas puisqu’il s’utilise uniquement pour des cyclones tropicaux, alors qu’il s’agit ici d’une dépression de grande échelle.