Fin de la deuxième vague de chaleur de l’été 2024

Deuxième vague de chaleur de l'année à l'échelle du pays

La France a connu depuis le début de l’été une première vague de chaleur à l’échelle du pays du 29 juillet au 2 août, de relative courte durée mais intense, comparable à l’épisode précoce du 15 au 19 juin 2022. La moitié sud a été particulièrement concernée avec des nuits chaudes et des températures atteignant localement 40 °C.

Une seconde vague de chaleur a démarré depuis le 6 août avec des températures élevées de jour comme de nuit : la chaleur s’est propagée au fil des jours du quart sud-est à la vallée du Rhône, à la Corse et au Sud-Ouest puis au Centre, à l’Île-de-France et à un large quart nord-est. La baisse des températures est sensible à partir du 13 août sur la moitié ouest avec le début d’une séquence orageuse du Sud-Ouest au Nord-Est. En revanche, le quart sud-est ainsi que la Corse conservent des températures 2 à 4 °C au-dessus des normales de saison jusqu’au 14 août.

Cette vague de chaleur est la 49^e à l’échelle nationale depuis 1947. Bien que la chaleur se maintienne encore sur un large quart sud-est du pays et en Corse, elle aura duré 8 jours, de façon plus ou moins marquée selon les régions. Lors du pic chaud des 11 et 12 août, les maximales ont été comprises entre 35 et 40 °C sur une grande partie du pays, et peu de régions ont été épargnées par des températures nocturnes supérieures à 20 °C. Localement, les minimales ont même atteint plus de 25 °C. Pour un milieu d’été, cet épisode n’est néanmoins pas exceptionnel dans le climat actuel.

Impacts du changement climatique sur les vagues de chaleur

Manifestations du changement climatique en cours, les vagues de chaleur sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues. En France, avant 1989, on observait une vague de chaleur en moyenne une fois tous les 5 ans. Depuis 2000, les années sans vague de chaleur sont rares.

La fréquence des vagues de chaleur devrait doubler d’ici à 2050. En fin de siècle, ils pourraient être non seulement bien plus fréquents qu’aujourd’hui mais aussi beaucoup plus sévères et plus longs, avec une période d’occurrence étendue de la fin mai au début du mois d’octobre. Le contrôle des émissions de gaz à effet de serre sera déterminant pour leur stabilisation dans la seconde moitié du XXI^e siècle.