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Fin de la vague de chaleur suivie d’une dégradation orageuse
18/08/2025La 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947, qui a débuté vendredi 8 août, est toujours en cours sur le sud du pays. Elle devrait se terminer ce lundi, suivie ensuite par une dégradation orageuse.
Les fortes chaleurs ont des effets sur la santé. Suivez la Vigilance météorologique et adoptez les bons réflexes. Canicule info service 0 800 06 66 66.
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Pour vous informer sur le danger feux, consultez la Météo des forêts tout au long de la saison estivale.
Baisse des températures et dégradation orageuse
La nuit de dimanche à lundi a encore été chaude autour de la Méditerranée.
Quelques valeurs de températures minimales relevées ce lundi matin (valeurs provisoires) :
- 26,6 au Cap Béar (Pyrénées-Orientales) ;
- 26,4 °C à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ;
- 26,0 °C à Nice (Alpes-Maritimes) ;
- 24,6 °C à l’Ile-du-Levant (Var).
Ce lundi après-midi, les températures ont continué à baisser.
Quelques valeurs de températures maximales mesurées cet après-midi (valeurs provisoires) :
- 37,7 °C à Vinsobres (Drôme) ;
- 37,5 °C à Moulès-et-Baucels (Hérault) ;
- 37,4 °C à Grospierres (Ardèche) ;
- 37,2 °C à Salindres (Gard) ;
- 36,6 °C à Avignon (Vaucluse).
Mardi, la dégradation pluvieuse et orageuse se concentre sur un large quart sud-est du pays entre le Massif central et les Alpes. Elle se propage vers la Bourgogne-Franche-Comté en fin de journée. Ces cellules orageuses peuvent être fortes, accompagnées de rafales, de grêle et surtout de cumuls de précipitations importants.
Ailleurs, le temps est également instable, notamment du côté de la Bretagne où d’autres orages peuvent aussi donner localement d’importants cumuls.
En conséquence, les températures enregistrent une nette baisse sur tout le territoire, à l’exception des régions au nord de la Seine où le soleil résiste malgré un voile nuageux d’altitude de plus en plus épais, avec des maximales voisines des 30 °C.
Sur le sud-ouest du pays, la vague de chaleur s’annonce comparable en intensité et en durée à celle d’août 2003.
Mercredi, sous l’influence d’une dépression rentrant sur l’ouest de la France, les averses orageuses vont concerner une grande partie du territoire avec des phénomènes localement violents. Les cumuls de pluie peuvent là aussi être importants sur le Pays Basque et la moitié est du pays. Seules les régions proches de la Belgique pourront rester au sec. La baisse des températures se poursuivra, elles passeront même souvent en dessous des moyennes saisonnières en ce qui concerne les maximales.
Jeudi, la dépression se décale vers l’est du pays et donne encore de bons cumuls entre l'Auvergne, les Alpes et la Franche-Comté. La tramontane persiste et atteint 70 km/h en rafales. Le temps reste alors sec autour de la Méditerranée. Un risque d’averse persiste entre l’Occitanie et la Corse. À l’arrière de la perturbation sur une moitié nord-ouest du pays, le temps est souvent frais pour la saison, mais les éclaircies sont de plus en plus larges au fil des heures.
Danger de feux élevé, voire très élevé, sur plusieurs régions de la moitié sud de la France
Les départements méditerranéens et du sud-ouest du pays connaissent une sécheresse importante, qui implique une forte sensibilité au feu de la végétation.
Globalement, le risque de départ et de propagation de feu est la résultante de deux facteurs principaux :
- la disponibilité du combustible (sécheresse de la végétation)
- et les conditions atmosphériques du moment, en termes de vent, de température, d’humidité de l’air et des éventuelles pluies.
Mardi, la baisse du niveau de danger se poursuit avec un niveau élevé sur les Bouches-du-Rhône et le Var. Il reste modéré sur de nombreux départements.
Mercredi, le niveau de danger est modéré sur la région PACA, la Corse et 4 départements des Hauts-de-France.
Quel impact sur la sécheresse des sols ?
La sécheresse des sols est plus marquée dans le Sud-Ouest. Avec les températures élevées et malgré des cumuls de précipitations pouvant être localement forts, les sols se maintiennent à des niveaux exceptionnellement secs, proches des niveaux historiques de 2022 sur le Sud-Ouest.
Malgré l’apport des précipitations de début de mois sur le Nord-Est, les sols se sont asséchés et sont aujourd’hui plus secs que les normales de saison.
Pic de chaleur, vague de chaleur, canicule : quelle différence ?
- Un pic de chaleur désigne un épisode bref (24 à 48 h) durant lequel les températures sont nettement supérieures aux normales de saison (localement ou nationalement) ;
- Une vague de chaleur désigne un épisode de températures nettement plus élevées que les normales pendant plusieurs jours (définition à l’échelle nationale) ;
- Une canicule désigne un épisode de températures élevées de jour comme de nuit sur une période prolongée (au moins 3 jours) qui est susceptible de constituer un risque sanitaire notamment pour les personnes fragiles ou surexposées (définition à l’échelle départementale).
Précédentes vagues de chaleur en août
Sur les 50 vagues de chaleur déjà observées depuis 1947, 12 ont démarré au mois d’août.
La plus sévère, en août 2003, a duré 16 jours à l’échelle nationale et est survenue au cours d’un été exceptionnellement chaud en France et sur l’ensemble de l’Europe. On avait alors dépassé le seuil de très fortes chaleurs (35 °C) pendant 12 jours consécutifs à Bordeaux, Toulouse, ou encore Carcassonne, et pendant 11 jours à Lyon.
Plus récemment, une canicule tardive et remarquable a touché le sud du pays du 17 au 24 août 2023. Des niveaux de chaleur inédits avaient été atteints du Sud-Ouest au Centre-Est et près de la Méditerranée.
Canicule, fortes chaleurs : adoptez les bons réflexes
Pendant les fortes chaleurs. Protégez-vous.
- Restez au frais (chez vous ou dans un lieu rafraîchi)
- Buvez de l’eau (sans attendre d’avoir soif)
- Mouillez-vous le corps
- Fermez les volets et fenêtres le jour, aérez la nuit
- Privilégiez les activités douces et sans effort
- Mangez frais, équilibré et en quantité suffisante
- Evitez l’alcool
- Prenez des nouvelles de vos proches et des plus fragiles
- En cas de malaise, appelez le 15
Consultez les recommandations pour les populations en cas de chaleur.
Conseils de comportement en cas de Vigilance canicule orange
Quel est l’impact du changement climatique sur les vagues de chaleur ?
Les étés futurs seront plus chauds que tous ceux connus jusqu’à aujourd’hui. Dans une France à + 4 °C d’ici 2100, des températures supérieures à 40 °C pourraient se produire tous les ans, et des pics inédits de chaleur pourraient atteindre jusqu’à 50 °C localement.
Il faudrait s’attendre à 10 fois plus de jours de vague de chaleur à l’horizon 2100.
