L'effet de foehn

Quel est le mécanisme de l'effet de foehn ?

Lorsqu'un courant aérien rencontre un relief suffisamment large, la masse d'air franchit l'obstacle en s'écoulant par-dessus. Au vent du relief, ces parcelles d'air s’élèvent. Soumises à une détente (baisse de la pression), elles se refroidissent. Lorsque l’humidité et le refroidissement sont suffisants, leur température atteint celle du point de condensation où les nuages se forment. Une partie de la vapeur d’eau prend ainsi une forme liquide ou solide. Parfois le phénomène s’amplifie, jusqu’à l’apparition de précipitations de pluie ou de neige, évacuant une partie de l'eau transportée par le flux d'air.

Puis, sous le vent du relief (une fois les sommets franchis), l'air subit au contraire une compression (augmentation de la pression) qui le réchauffe et l’assèche, plus ou moins selon la part d'humidité perdue précédemment. C'est cette modification - souvent très sensible - que l'on appelle l'effet de foehn.

Quelles sont les régions propices à l'effet de foehn ?

Ainsi, en France, cet effet est parfois ressenti au pied des Pyrénées par courant de sud, ou encore dans les plaines du Languedoc par courant d’ouest (le relief en jeu est alors le sud du Massif central). Un courant d'ouest sur la chaîne des Puys, dans le massif Central, peut aussi provoquer ce phénomène sur la plaine de la Limagne. L'Alsace peut aussi ressentir l'effet de foehn par courant d'ouest sur les Vosges ou par courant d'est sur la Forêt Noire. Par courant d'est sur les Alpes, les Préalpes peuvent aussi connaître ce phénomène. Parfois, un relief plus modeste suffit à enclencher un effet de foehn : ainsi on observe parfois des températures relativement élevées et des éclaircies par flux de nord-est sur les plaines ardennaises.