L’orage supercellulaire ou supercellule

Comment se forme un orage supercellulaire ?

1. Comme la plupart des orages, il se nourrit de la présence d’air chaud et humide dans les basses couches de l’atmosphère, qui sert de carburant principal ;
2. En altitude, la présence d’un air relativement froid va également constituer un environnement favorable ;
3. La présence d’une différence de vent importante (en direction et en vitesse) entre les basses couches de l’atmosphère et les couches plus élevées (on parle de cisaillement vertical de vent) est nécessaire pour structurer la supercellule. C’est le cas, par exemple, à proximité d’un courant jet d’altitude (un axe de vent d’altitude très puissant circulant autour de la Terre d’ouest en est).

L’orage supercellulaire : qu’a-t-il de différent des autres orages ?

L’orage supercellulaire est un orage de grande dimension au sein duquel on trouve en son centre une pression plus basse qu’on appelle mésocyclone. On peut ainsi distinguer un mouvement de rotation des nuages de l’orage. Sa durée de vie est particulièrement longue, de l’ordre de plusieurs heures, tout en conservant une grande sévérité. Son déplacement ne suit pas le trajet des autres orages dont il se décale sensiblement (d’environ 30 degrés d’angle).

Vu d’une certaine distance, on remarque souvent un nuage particulier, appelé “nuage mur”, situé à la base du nuage. On peut aussi remarquer la très grande extension verticale de l’orage avec un sommet qui vient localement pénétrer dans la basse stratosphère (à environ 12 à 15 km d’altitude).

Sur les radars de précipitations, on peut deviner la présence d’une supercellule avec un écho radar en forme de crochet.

Quelles sont les conséquences d’un orage supercellulaire ?

Les supercellules entraînent de la grêle et de très violentes intensités de précipitations. Même si ces précipitations ne sont pas durables (pas plus de 30 minutes), elles peuvent provoquer des crues éclair. Elles s'accompagnent d'une intense activité électrique et parfois de fortes rafales de vent dépassant les 100 km/h.

Les supercellules les plus puissantes sont les seules capables d'engendrer des chutes de grêle de grande taille (supérieure à  5 cm). Elles peuvent également donner naissance à des tornades.