Planète L'ouragan Epsilon à l'est des Bermudes le 22 octobre 2020

Météo-France

Ouragan Epsilon à l'est des Bermudes

23/10/2020

L'ouragan Epsilon était hier soir au maximum de son intensité très au large à l'est des Bermudes. Il a pris une trajectoire nord, ne menaçant plus les terres. Il va perdre de son intensité et rejoindre le rail des perturbations, c'est à dire le défilé des perturbations classiques. Il deviendra une dépression classique entre le sud de l'Islande et les îles Britanniques mardi et mercredi.

Epsilon ouragan de catégorie 3

L'ouragan Epsilon est passé hier en catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui compte 5 niveaux, avec des vents en pointes jusqu'à 185 km/h. Tout en se rapprochant des Bermudes, il est resté suffisamment loin des côtes, plusieurs centaines de kilomètres, pour ne pas occasionner de lourds dégâts, surtout de la houle et des vagues élevées.

Il a pris depuis cette nuit la direction du nord et perd rapidement en intensité. Aujourd'hui vendredi, il est repassé en catégorie 1. Et demain samedi il se dirigera vers le nord-est puis sera repris dans la circulation normale des dépressions pour devenir une dépression au sud de l'Islande mardi.  

Une saison cyclonique exceptionnelle

26e tempête nommée, 10e ouragan, Epsilon est devenu le 4e ouragan majeur de cette saison exceptionnelle, le 2e en octobre.

Cette saison est surtout remarquable par le nombre de phénomènes et par la précocité de formation dans la saison de chacun d’entre eux : depuis la formation de Fay, sixième tempête de la saison, chaque phénomène nommé détient un nouveau record de précocité dans l’ère satellitaire, à chaque fois devant 2005, avec une précocité de plus en plus remarquable.

Le nombre de phénomènes cycloniques est également exceptionnel avec 5 phénomènes nommés… avec des lettres grecques ! En effet, la liste de base contenant 21 noms, les phénomènes suivants sont baptisés suivant l’alphabet grec. C’est la seconde fois depuis le nommage des ouragans que l’on recourt à l’alphabet grec, la première fois étant 2005.

Une forte activité cyclonique était prévue cette année en début de saison et confirmée à la mi-saison, avec un remarquable consensus des différents services de prévision, en raison de trois facteurs :

  • une phase la Nina dans l’océan Pacifique qui tend à favoriser des conditions atmosphériques propices aux ouragans atlantiques ;
  • des eaux particulièrement chaudes dans l’océan Atlantique tropical ;
  • une mousson africaine très active.