Météo : chaleur précoce, notamment au nord, avec un pic en fin de semaine

30/04/2025

Les hautes pressions, présentes dès le début de semaine sur le nord du pays, se renforcent au fil des jours. Par ailleurs, une goutte froide va stationner plusieurs jours sur le proche Atlantique, ce qui va accentuer la chaleur, particulièrement sur le nord du pays, en fin de semaine. On a déjà dépassé le seuil de chaleur (25 °C) et il n'est pas impossible d'approcher les 30 °C localement.

Ce mercredi : soleil et chaleur progressent

Les averses orageuses étaient encore assez nombreuses et localement marquées avec des chutes de grêle lundi du Haut-Jura au relief du sud. Le risque orageux est plus faible ce mercredi, où seuls le sud du massif du Jura et la Haute Savoie sont concernés.

Le soleil gagne du terrain et brille ce mercredi sur la quasi totalité du pays. À l'approche de la dépression et la goutte froide sur l'Atlantique, l'autan se renforce dès mardi et souffle également assez fort ce mercredi.

Ce mercredi, la douceur est plus marquée partout dès le matin, avant une nouvelle hausse des températures sur tout le pays. La sensation devient véritablement estivale sur la moitié nord, avec jusqu'à 25 à 29 °C attendus jusqu'à la frontière belge, des températures dignes du plein été. Les températures sont comparables sur la moitié sud, excepté sur les côtes méditerranéennes légèrement rafraîchies par les brises.

Épisode de chaleur précoce en fin de semaine

Avec la circulation d'une dépression au large à l'ouest du pays jeudi, le ciel risque de devenir plus nuageux de la façade Atlantique au Cotentin, avec éventuellement quelques ondées par moment (voire un risque orageux sur le sud de l'Aquitaine), et une baisse sensible des températures à la clé. En revanche, ailleurs, sur la majorité du pays, le soleil brille nettement, avec des températures encore en légère hausse, atteignant fréquemment 26 à 30 °C (Paris étant la ville la plus chaude avec 30 °C). L'autan souffle toujours assez fort dans le Sud-Ouest, le vent du sud est modéré en vallée du Rhône.

Vendredi et samedi, , seront deux journées influencées par la présence d’une goutte froide (air froid en altitude) sur l'Atlantique. Le temps pourrait devenir un peu moins bien ensoleillé, mais avec une masse d’air se réchauffant encore un peu, l’ambiance restera encore estivale sur une large partie du pays. Les nuages progressivement plus nombreux sur l'ouest et le nord, devrait annoncer le retour de quelques averses puis orages par le Sud-Ouest. Samedi, des ondées orageuses pourraient concerner les régions au nord de la Loire.

Si les températures sont du même niveau vendredi que jeudi, une baisse s'amorce samedi, même si les valeurs restent assez élevées avec les 25 °C encore atteints ou dépassés sur la plupart des régions. Avec des nuits douces et une certaine chaleur en journée, en moyenne nationale il devrait s’agir des journées les plus chaudes de la semaine.

Dimanche, le temps pourrait devenir plus franchement orageux au sud de la Loire. Avec le renforcement d'un flux de nord-est par le nord, les températures baissent de façon spectaculaire et devraient même passer parfois en dessous des normales saisonnières, une tendance qui va se confirmer voire s'accentuer en début de semaine prochaine.

Pourquoi des températures si élevées cette semaine ?

Le réchauffement de la masse d'air s'opére de deux façons différentes :

en première partie de semaine, il est lié à l'effet de compression sous le couvercle de hautes pressions d'altitude qui réchauffe l'air sur place (effet dit de "pompe à vélo"). Comme l'anticyclone est plus solide au nord qu'au sud, le réchauffement y sera plus notable à tel point que Paris pourrait être en tête des villes les plus chaudes de France mercredi avec une température de 29 °C, et même 30 °C jeudi.
en seconde partie de semaine, un autre phénomène va s'ajouter ou remplacer le premier, c'est une advection d'air chaud remontant du sud vers le nord en marge de la dépression portugaise, air chaud qui va plutôt privilégier la moitié ouest de la France. Les régions du sud (notamment le sud-ouest) pourraient alors prendre un léger avantage sur le nord.

Un épisode de chaleur précoce mais pas inédit pour la saison

Cet épisode de temps inhabituellement chaud pour la saison ne sera a priori pas exceptionnel. Il a déjà fait un peu plus chaud un peu plus tôt dans la saison. C'est sur les côtes de la Manche et de la Bretagne que cet épisode sera le plus remarquable, avec localement un écart à la normale de 10 °C. Les températures attendues ne seront toutefois pas inédites pour la période.

En 2005, un épisode de chaleur comparable avait concerné l’ensemble du pays du 28 avril au 2 mai. Le 1er mai 2005, les maximales ont atteint 28,7 °C à Paris, 29,8 °C à Strasbourg et localement dépassé 30 °C à Dax (Landes) avec 31,2 °C ou Vichy (Allier) avec 30,3 °C.

La France a connu d’autres épisodes de chaleur plus précoces comme en 2024 du 5 au 8 avril (29 °C à Lyon le 6 avril 2024 !) ou en 2018 du 18 au 22 avril : le 21 avril 2018, le mercure a dépassé 25 °C sur l’ensemble du pays, avec par exemple 28,7 °C à Lyon, et les exemples ne manquent pas.

On parle d'épisode de chaleur précoce car :

les températures maximales franchissent le seuil de chaleur des 25 °C sur la moitié nord ;
elles dépassent les normales de plus de 4 °C pendant 3 à 5 jours en moyenne sur le pays. Un pic de chaleur ne dure que 1 à 3 jours ;
les températures sont celles habituellement mesurées à la fin du mois de mai ou début juin.

S’agit-il d’une vague de chaleur ?

Non, lorsqu’on parle de vague de chaleur, il s’agit communément de vague de chaleur estivale, de juin à août comme en juin et juillet 2019, ou juillet et août 2020 ou plus récemment en juin, juillet et août 2022 ! Pour cette catégorisation, " l'indicateur thermique national ", moyenne de températures relevées en 30 points répartis sur la France métropolitaine, doit dépasser 25,3 °C pendant trois jours consécutifs, ce qui n’est pas le cas en avril ou mai.