Les chiffres clés du changement climatique
10/12/2025Le réchauffement global dû aux activités humaines atteint +1,4 °C au niveau planétaire par rapport à la période préindustrielle, et près de 50 % de plus en Europe (+2,3 °C) qui est le continent qui se réchauffe le plus vite. Chaque dixième de degré compte : limiter le réchauffement mondial reste essentiel pour façonner le climat de demain. Découvrez les chiffres clés du changement climatique depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992 à l’horizon 2050.
Une nouvelle ère pour le climat, des impacts plus intenses
Les observations de Météo-France montrent également une évolution nette : la température moyenne annuelle a progressé de +2,1 °C en un siècle, dont une grande partie au cours des quarante dernières années. Depuis 2010, les dix années les plus chaudes jamais enregistrées dans l‘Hexagone se succèdent. Les vagues de chaleur de 2003, 2019, 2022, 2023 et encore 2025 ont établi des durées et des intensités inédites, confirmant que le climat français est entré dans une nouvelle ère.
Cette accélération lors des dernières décennies, observée également à l’échelle planétaire, est la conséquence directe de l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce réchauffement se traduit par des vagues de chaleur plus intenses, des sécheresses plus sévères, l’intensification des pluies extrêmes, la fonte accélérée des glaciers et une élévation du niveau des mers d’environ 20 cm depuis le début du 20ᵉ siècle.
Le saviez-vous ?
En juin 1992, à Rio de Janeiro (Brésil), la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement – connue sous le nom de Sommet "planète Terre" – a adopté une déclaration qui a fait progresser le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement.
Un demi-siècle de changements climatiques, et ce n’est pas fini
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14,5 °C : une valeur inédite en 2022, mais une “normale” en 2050
L’année 2022, avec une température moyenne annuelle de 14,5 °C, est l’année la plus chaude jamais mesurée. À l’horizon 2050, la température observée en 2022 deviendrait la norme, c'est-à-dire une valeur pouvant être dépassée en moyenne une année sur deux.

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Quel climat en 2050 dans une France à +2,7 °C ?*
Températures extrêmes
5 fois plus de jours de vagues de chaleur**
12 nuits chaudes (supérieures à 20 °C) par an
Jusqu’à 100 nuits sur le littoral méditerranéenFeux de forêt
Risque météorologique élevé sur tout le territoire
Jusqu’à 60 jours sur les régions méditerranéennesPluies intenses
+10 % d’intensité aggravant le risque d’inondation**
Enneigement
Moins de 3 mois de neige en moyenne montagne
Sécheresse des sols
1 mois supplémentaire de sol sec**
* En moyenne, selon la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC). Le réchauffement climatique se traduirait en France hexagonale et en Corse par une hausse des températures moyennes de +2,7 °C en 2050 et +4 °C en 2100 par rapport à 1900, avec des impacts sur notre vie quotidienne.
** Par rapport à la période de référence 1976-2005.
Dix ans après l’accord de Paris, le climat change plus vite que jamais
Tout en continuant à agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est nécessaire de se préparer au risque d’un réchauffement climatique mondial au-delà des +2 °C prévus par l’accord de Paris. Idem pour l'objectif de limiter la hausse des températures à + 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle (1850-1900). Pour la première fois, en 2024, ce seuil symbolique a été franchi. Même si les émissions baissent en Europe, cela reste insuffisant et entraîne des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses.
Accord de Paris sur le climat - Crédit : Arnaud Bouissou / Terra
À quels risques se préparer lorsque le monde atteindra la limite des +2 °C de l’accord de Paris ?
Un réchauffement de +2,7 °C en France hexagonale et Corse correspond à un réchauffement planétaire de +2 °C, ce que l’accord de Paris indiquait comme objectif à ne pas franchir : c’est donc une valeur qui n’a rien d’anodin. En effet, les spécialistes estiment qu’à ce niveau, les phénomènes extrêmes comme les canicules, les sécheresses, les feux de forêt et les inondations deviendraient beaucoup plus fréquents et intenses.
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Imaginez un avenir où les vagues de chaleur deviendraient plus longues et plus fréquentes.
Pour des raisons physiques, le réchauffement est plus rapide en Europe qu’au niveau mondial. La France hexagonale et la Corse se sont déjà réchauffées de 1,9 degré depuis 1900.
Sans efforts supplémentaires de réduction des gaz à effet de serre au niveau mondial, d’ici 2050, le réchauffement atteindrait +2,7 degrés dans l’Hexagone et la Corse.
Pour s’y préparer et agir, le ministère de la Transition écologique a fixé, dans le cadre du Plan national d’adaptation au changement climatique, une Trajectoire de référence : la TRACC.
Élaborée à partir des données de Météo-France, l’objectif est de donner un point de repère commun à tous les acteurs publics et privés pour fonder leur stratégie d’adaptation.
Le climat impacte tous les aspects de notre vie, de la nature à l’économie. Et voici à quoi ressemblerait notre territoire à +2,7 degrés à l’horizon 2050.
Cinq fois plus de jours de vagues de chaleur par rapport aux années 90 et jusqu’à 100 nuits chaudes par an dans le sud de la France.
Un été comme celui de 2022 ne serait plus du tout exceptionnel. Alors qu’il était extrêmement rare dans les années 90, le seuil des 37 °C serait la valeur moyenne en France pour la journée la plus chaude de l’année. Aussi, certaines années, localement, des niveaux de chaleur inédits autour de 48 °C deviendraient possibles.
Un mois supplémentaire de sols secs par rapport aux années 90.
Eau potable, agriculture, industrie, tout serait affecté.
Les risques de feux de forêt pourraient devenir significatifs sur la totalité du territoire, avec jusqu’à 60 jours par an de risque élevé sur les régions méditerranéennes.
Les précipitations intenses continueraient à augmenter, +10 %, exposant des millions de Français aux risques d’inondations.
Moins de trois mois de neige en moyenne montagne à l’horizon 2050. C’est-à-dire que la saison de neige pourrait diminuer de plus d’un tiers, affectant la ressource en eau, la production hydroélectrique et le tourisme hivernal.
Pour connaître l’impact sur votre commune, consultez Climadiag Commune, l’outil de Météo-France pour anticiper les effets du changement climatique.
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